Le comportement des différentes activités de l’Office s’est inscrit, au cours de l’année 2022, dans la confirmation de la performance soutenue amorcée depuis la reprise post COVID. L’activité de transport des passagers en est parfaitement témoin. Elle a enregistré une reprise remarquable par rapport à 2021 en renouant, voire dépassant la performance avant COVID.
A fin décembre 2022, tous les indicateurs affichent une amélioration considérable, indique l’ONCF sur son site web. Selon la même source, M. Abdeljalil a souligné, dans son mot d’ouverture, que le repositionnement de la mobilité durable au cœur des stratégies de développement pour un secteur de transport propre et vert, passe inéluctablement par la promotion du ferroviaire. Force est de constater que ce mode offre bien la solution la mieux indiquée pour renforcer la connectivité des territoires de manière plus efficace, plus viable et plus respectueuse de l’environnement. Les efforts consentis au cours de ces deux dernières décennies et les profondes réformes menées, conjuguées à l’accélération du rythme des investissements dans le secteur, commencent à porter leurs fruits.
Mohamed Rabie Khlie, D.G de l’ONCF, a rappelé que l’année 2022 a été particulièrement riche et dense. Elle a été marquée, entre autres, par des records enregistrés sur les deux segments voyageurs et fret, l’amorce de la transition verte et l’engagement écoresponsable de l’Office, des avancées notoires en termes de mise en place d’un écosystème ferroviaire au Maroc et des études structurantes de développement du réseau ferré national. M.R. Khlie a également noté que l’opérateur ferroviaire national a confirmé en 2022, sa bonne reprise, malgré une conjoncture difficile. C’est ainsi que l’office a cumulé les records sur plusieurs registres : record annuel de transport de près de 46 millions de voyageurs, record journalier de 180.000 voyageurs/jour enregistré au mois d’août 2022 et record en matière de transport de marchandises diverses, notamment les voitures avec 370.000 unités transportées et le charbon avec 1 million de tonnes acheminées.
Ainsi, les offres de transports, les prestations et les services proposés tant en gare qu’à bord des trains toutes catégories confondues, semblent bien répondre aux attentes des voyageurs et se sont traduits par un nombre de clients transportés qui s’est amélioré de 33% en passant de 34,5 millions en 2021 à près de 46 millions en 2022 (38,3 millions de voyageurs transportés en 2019, avant COVID), générant un chiffre d’affaires en progression de 42% à 2,2 Mrds DH durant l’année écoulée, précise la même source. La bonne reprise de l’activité voyageurs et la résilience des activités de transport des marchandises ont permis à l’Office de réaliser en 2022, un chiffre d’affaires dépassant pour la première fois le cap des 4 Mrds DH contre 3,6 Mrds DH en 2021 (soit +13%).
Ces voyants au vert, confortent l’ONCF dans sa stratégie pour un meilleur rééquilibrage entre ses différents pans d’activité. En 2022, l’Office a dégagé un EBITDA de 1,4 Mrd DH, en hausse de 39% par rapport à 2021 et ce, grâce aux bonnes performances des activités mais aussi grâce à la politique de maitrise des charges en dépit du contexte marqué par une inflation des prix de matières et d’énergie. Le responsable a précisé également que les résultats financiers de l’Office ont marqué une évolution remarquable aussi bien par rapport à l’exercice précédent que par rapport aux prévisions budgétaires arrêtées et ce malgré le poids des charges de capital liées au développement des infrastructures et de l’impact des provisions liées aux fluctuations de change.
Hors de ces éléments, le résultat net de l’Office est bénéficiaire de 587 MDH, reflétant la réelle performance de l’ONCF. En tant qu’épine dorsale de la mobilité au Maroc et levier incontournable de la dynamique socio-économique, l’ONCF a hissé le développement du réseau ferré national, notamment à travers la réalisation de nouvelles extensions à grande vitesse, comme un axe prioritaire de ses plans de développement. L’objectif est de positionner le rail comme la locomotive d’un système de mobilité durable et propre pour offrir plus de capacité sur le réseau conventionnel et de favoriser la création d’un service de proximité dans les principales régions.
