Vieux routier de la politique française, M. Barnier a occupé plusieurs postes ministériels sous les présidences de François Mitterrand (lors de la seconde cohabitation avec Edouard Balladur comme Premier ministre), de Jacques Chirac ainsi que Nicolas Sarkozy. A la tête de la diplomatie française (2004-2005), il avait appelé, bien avant la présentation par le Maroc en 2007 du plan d’autonomie au Sahara, à « une solution politique » du conflit « entre toutes les parties ».
En septembre 2004, il avait annoncé aux médias, en marge des travaux d’un forum sur le processus de Barcelone, que « la question du Sahara occidental est une question difficile et ancienne. Naturellement il faut aboutir à une solution politique pour permettre un Maghreb intégré. Ce que je peux simplement dire, c’est que nous sommes d’accord, Espagnols et Français, pour encourager le dialogue politique, dans le cadre des Nations unies naturellement, entre toutes les parties. Dans ce dossier nous avons le souci d’encourager le dialogue politique ».
Une position qu’il avait défendue, en juillet de la même année, à l’occasion d’une visite officielle à Alger, et en invitant les autorités algériennes à ouvrir un dialogue direct avec le Maroc portant sur cette question. « Le Maroc et l’Algérie n’ont pas besoin de tuteur ou de tutelle pour dialoguer entre eux, ni d’ailleurs avec les autres pays du Maghreb. Le dialogue sera très utile et même fondamental et nous l’encourageons », avait-il souligné lors d’un point de presse avec Abdelaziz Belkhadem, son homologue algérien.
En juillet 2024, la France a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Une position saluée, pour l’essentiel, par les acteurs du spectre de la droite française.