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Libération de G.I. Abdallah : L’ambassadrice française prise à partie à Saida

Des dizaines de militants libanais des droits de l’homme ont organisé une manifestation, lundi 31 janvier, à Saïda (sud), contre Anne Grillo, ambassadrice de France au Liban. La diplomate française a été interpellée sur le sort du militant libanais Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné en France depuis 1984.

Les protestataires se sont rassemblés à l’entrée de la salle de cinéma de la ville où se déroulait une manifestation à laquelle assistait A. Grillo.
Devant le théâtre Ichbilia de la ville, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées avec des pancartes en soutien où on pouvait lire « Anne [Grillo] virée » ou encore « Liberté pour Georges Abdallah ». De nombreux slogans et chants étaient scandés pour dénoncer Emmanuel Macron et exiger la libération de celui qui est devenu un symbole de la résistance libanaise face à l’impérialisme occidental et l’occupation israélienne.
« Nous sommes venus condamner la visite de l’ambassadeur de France dans la ville de Saïda, car l’ambassadrice de France n’est pas la bienvenue. […] Nous sommes venus exiger la libération de Georges Abdallah et dire à l’ambassadrice de France que son ministre de l’Intérieur devrait signer la décision de libération de George et que retarder sa libération ne convient pas à un pays qui revendique la démocratie et défend les droits de l’homme. Georges Abdallah ne signera pas de déclaration de remords pour ce qu’il a fait pour le bien de la Palestine » a déclaré au nom des manifestants un militant cité par le Collectif Palestine Vaincra
G.I. Abdallah, qui a participé à la résistance palestinienne, a été arrêté en 1984 alors qu’il se trouvait en France. En 1987, il a été condamné à la réclusion à perpétuité pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates, un Israélien et un Américain. Il a toujours clamé son innocence.
Les amis et proches du militant embastillé affirment qu’il est détenu par la France sans aucune justification légale, alors qu’il a déjà purgé sa peine.
Cette mobilisation fait écho à l’attente de la décision du Tribunal Administratif de Paris qui doit rendre sa décision le 10 février à propos de l’arrêté d’expulsion de G. Abdallah, condition à sa libération et son retour au Liban.

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