Plusieurs milliers de Parisiens sont descendus dans la rue de la capitale française dimanche 17 décembre. Ils ont condamné les bombardements et attaques militaires d’Israël qui ont repris avec plus d’intensité contre les civils de la Palestine quelques jours après la fin du cessez-le-feu humanitaire début décembre. Le cortège – de 4.400 personnes selon la préfecture de police, « probablement 20.000 » selon les organisateurs – s’est élancé vers 14H00 depuis la place de la République à l’appel notamment du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI), rassemblant associations, syndicats et partis politiques. Des slogans tels que « Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine » ou « Israël assassin, Macron complice » ont été scandés par la foule. « Halte au massacre au Gaza! Cessez-le feu total et immédiat! Stop au génocide! С’est l’humanité qu’on assassine! » ont encore clamé les participants à cette marche. « La France a condamné un bombardement sur une habitation parce qu’un attaché du Quai d’Orsay est mort, or il y a eu 240.000 habitations bombardées depuis le 7 octobre! On demande à la France de faire ce qu’il faut au sein de l’UE pour imposer le cessez-le feu », a déclaré Anne Tuaillon, nouvelle présidente de l’association France Palestine Solidarité.
« Combien de temps faudra-t-il pour que la France, son gouvernement et toutes ses organisations politiques et syndicales s’engagent enfin, avec force, pour dire aux côtés des Palestiniens +stop au génocide?+ », s’est interrogé Omar Alsoumi d’Urgence Palestine qui appelait aussi à cette manifestation.
La Ligue des droits de l’homme « apporte son soutien à ce rassemblement (…) en faveur du respect des droits des Palestiniens, dans une période où on ne peut que constater que tant à Gaza qu’en Cisjordanie, il y a des violations massives de ces droits », a déclaré son président Patrick Baudoin.
Plusieurs élus LFI étaient également présents, dont le coordinateur du mouvement, Manuel Bompard, pour qui la « France doit prendre position pour des sanctions » visant Israël.
Plusieurs rassemblements propalestiniens ont été organisés ce weekend en France, notamment à Lyon où une manifestation a réuni entre 1.850 personnes selon les autorités et 4 à 5.000 selon les organisateurs.
A rappeler que la patronne de la diplomatie française s’est rendue le même jour à Tel-Aviv pour appeler à un arrêt des combats. Avant de se rendre à Beyrouth pour tenter de convaincre le Hezbollah libanais d’éviter toute escalade qui menacerait la stabilité dans la région…
Sur ces entre-faits, Thomas Portes, député de La France Insoumise, a révélé qu’il y avait plus de 4 000 Français engagés dans l’armée israélienne qui commet des crimes de guerre à Gaza. T. Portes reprend une enquête réalisée par Europe 1, qui révèle que 4.185 soldats de nationalité française sont actuellement mobilisés au sein de l’armée israélienne sur le front à Gaza.
« Alors que l’ONU, par la voix de plusieurs de ses rapporteurs spéciaux, alerte sur les risques génocidaires, que plus de 17.000 personnes Palestiniens ont été tués, la présence de citoyens de nationalité française déshonore la France », renchérit le député. « La France doit condamner avec la plus grande fermeté cette participation à des crimes de guerre », a-t-il insisté. « Je demande au ministre de la Justice que les personnes de nationalité française (y compris les binationaux) coupables de crimes de guerre soient traduites devant la justice française », a-t-il encore lancé.