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Le Président Assad attendu en Chine : Une alliance à renforcer…

Après Moscou et Téhéran, l’heure a sonné pour Pékin. Le président syrien Bachar al-Assad est attendu jeudi en Chine, sa première visite dans ce pays allié depuis le début du conflit en 2011 qui a dévasté la Syrie.
Le Président Assad attendu en Chine : Une alliance à renforcer…

La visite de B. Assad, qui sera accompagné de son épouse Asma ainsi que d’une délégation politique et économique, « répond à une invitation officielle du président Xi Jinping », selon un communiqué de la présidence à Damas publié mardi. Outre ses entretiens politiques, il devra assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux asiatiques à Hangzhou, le 23 septembre, selon le journal progouvernemental syrien al-Watan.

La Chine fait partie des alliés du président syrien et lui a notamment apporté son soutien au Conseil de sécurité de l’ONU, s’abstenant régulièrement lors du vote de résolutions contrariant le pouvoir syrien. Des responsables chinois se sont rendus à plusieurs reprises en Syrie pour rencontrer leurs homologues à Damas pendant le conflit.

La dernière visite de B. Assad en Chine remonte à 2004. Il s’agit en outre de la troisième visite de B. Assad dans un pays non arabe depuis 2011. Jusque-là, il s’était rendu en Russie et en Iran, ses deux grands alliés.

Le pouvoir Assad a amorcé en 2023 un rapprochement diplomatique avec de nombreux pays arabes, après des années d’isolement consécutif à la guerre dans son pays. La normalisation des relations a été consacrée par le retour de Damas au sein de la Ligue arabe, et de la participation du président syrien au sommet arabe de Djeddah, en Arabie saoudite en mai.

Ce rapprochement est intervenu sur fond de réconciliation entre l’Iran et l’Arabie saoudite, les deux poids lourds de la région, qui ont rétabli en mars leurs relations après sept ans de rupture, dans le cadre d’un accord conclu sous l’égide de la Chine. Pékin joue un rôle grandissant au Moyen-Orient et tente d’y promouvoir son projet des Nouvelles routes de la soie, par lequel la Chine réalise des investissements massifs dans nombre de pays en développement pour construire des infrastructures.

En janvier 2022, la Syrie a annoncé adhérer à ce projet. Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères, s’est rendu à Damas en 2021 et a évoqué avec le chef de l’Etat syrien la possibilité de voir la Syrie intégrer cette initiative, selon la présidence syrienne.

Les forces du pouvoir syrien ont repris la majeure partie du territoire syrien grâce à l’aide militaire cruciale de ses alliés russe et iranien, mais le pays nécessite des investissements pour la reconstruction.

La guerre y a entraîné des destructions massives d’infrastructures et a réduit à néant plusieurs secteurs cruciaux pour l’économie, dont celui du pétrole, dont les gisements se situent dans les zones nord-est du pays contrôlées par les milices kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) avec le soutien des Etats-Unis qui disposent d’une douzaine de bases militaires. Damas accuse régulièrement Washington de piller ses ressources d’hydrocarbures acheminés vers le Kurdistan d’Irak. De plus, le pouvoir syrien est soumis à de lourdes sanctions internationales.

Faisant partie de l’axe de la résistance, la Syrie a été victime à partir de 2011 d’une guerre complexe, impliquant groupes rebelles soutenus par les Occidentaux et des jihadistes appuyés par les pays du Golfe.

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