Dans le discours qu’il a prononcé lors d’une rencontre avec des journalistes au Koweït, J. Rajoub a également déclaré qu’Israël est responsable d’avoir causé le 7 octobre, le pire massacre en un jour du peuple juif depuis la Shoah, en raison de son « agression sur toutes les terres palestiniennes ».
Il a déclaré que l’assaut du Hamas « a contrecarré l’objectif du droit israélien d’intégrer Israël dans la région sans résoudre la question palestinienne, sur la base du principe de la paix en échange de la paix », faisant référence aux Accords d’Abraham qu’Israël a signés ces dernières années avec plusieurs nations arabes, et aux pourparlers en cours pour normaliser les relations avec d’autres pays du Moyen-Orient, l’Arabie saoudite en tête.
J. Rajoub, qui est également à la tête de la Fédération palestinienne de football, a ajouté que « le Hamas fait partie de notre tissu politique et social et de notre lutte, et sa participation est importante », mais il a réaffirmé que le seul représentant légitime du peuple palestinien est l’Autorité palestinienne (AP).
Les responsables de l’AP ont jusqu’à présent refusé de condamner le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre. Le ministère des Affaires étrangères de l’AP a souligné, le 19 novembre, qu’Israël avait fabriqué des preuves des tueries du 7 octobre par le Hamas pour justifier son attaque contre Gaza.
Mahmoud Abbas, président de l’AP et chef du Fatah, a indiqué à maintes reprises que l’AP était prête à prendre le contrôle de la bande de Gaza une fois que le Hamas y serait chassé du pouvoir – à condition que soit créé un État palestinien le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Le président américain Joe Biden a également signifié qu’une AP « revitalisée » devrait gouverner la bande de Gaza après la guerre, ce qu’Israël a rejeté à plusieurs reprises.
Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense a déclaré que la guerre pourrait durer des mois et qu’elle comprendrait une étape intermédiaire au cours de laquelle Tsahal commencera à chercher une nouvelle direction pour l’enclave meurtrie tout en extirpant les « poches de résistance [nom que se donnent les groupes terroristes islamistes] ». Ce n’est qu’après cette bataille de moindre intensité, dont la durée est également estimée à plusieurs mois, a déclaré Y. Gallant, qu’Israël passera à sa phase finale : la déconnexion de la bande de Gaza.