Ils étaient encore des milliers à descendre dans les rues de plusieurs quartiers de Khartoum samedi. Et c’est à nouveau un syndicat de médecins pro-démocratie qui témoigne des violences subies par les manifestants. Selon le comité central des médecins du Soudan, le premier marcheur a été « tué par balle » dans un quartier sud de la capitale soudanaise. Le second est mort étouffé par des gaz de grenades lacrymogènes.
Les Nations unies et l’Union africaine craignent de voir le pays sombrer « sur les plans économiques et sécuritaires ». Et face à un nombre de victimes qui ne cesse de s’alourdir, les deux organisations appellent aux côtés des pays de la région à un dialogue entre toutes les forces politiques.
Depuis le coup d’état du 25 octobre 2021, les forces civiles refusent cependant de s’asseoir à la même table que les militaires. Ceux-ci demandent de leur côté aux partisans de la démocratie de faire preuve d’un plus grand sens du compromis. Le général al-Burhan, menace régulièrement d’expulser l’émissaire des Nations unies, Volker Perthes, qu’il accuse d’interférence dans les affaires du pays.