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Instabilité au Burkina Faso : B. Compaoré à Ouagadougou

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Blaise Compaoré, ancien président du Burkina Faso, en exil à Abidjan depuis 2014, est attendu vendredi à Ouagadougou pour la rencontre des anciens chefs d’État : Roch Marc Christian Kaboré, Michel Kafando, Yacouba Isaac Zida et Jean-Baptiste Ouédraogo. Ils évoqueront, selon un communiqué des autorités, « les intérêts supérieurs de la nation ».

L’avion transportant l’ancien président s’est posé peu avant 14h (heure locale) sur la base militaire de Ouagadougou, où l’attendait un hélicoptère. C’est à bord de cet appareil d’ailleurs qu’il a été transféré à la présidence du Faso. De nombreux sympathisants de l’ex-président qui avaient effectué le déplacement ont été empêchés d’accéder à l’aéroport pour des questions de sécurité, selon les forces de sécurité intérieure. Cela s’est passé sans heurts.

À l’aide de tee-shirts, banderoles et chants à l’honneur de B. Compaoré, ils sont venus apporter leur soutien à l’ex-président, huit ans après sa chute.

B. Compaoré doit prendre part à une rencontre avec d’autres anciens chefs d’État sur la crise sécuritaire et la réconciliation nationale au Burkina Faso. Le communiqué des autorités précise qu’y seront traitées des questions liées« à l’intérêt supérieur de la nation »et que cette rencontre « n’entrave pas les poursuites judiciaires engagées contre certains ».

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, actuel chef d’Etat, doit réunir autour de lui son prédécesseur – qu’il a renversé en janvier – R.M. C. Kaboré, Y. Isaac Zida qui avait brièvement pris le pouvoir en 2014, M. Kafando en poste en 2014 et 2015, ainsi que J-B. Ouédraogo, président au début des années 1980, outre B. Compaoré.

Cela fait longtemps que des discussions ont lieu entre Ouagadougou et Abidjan pour envisager un retour de B. Compaoré dans son pays. Un retour compromis par le putsch de janvier, puis par le procès Sankara et la condamnation de Compaoré à la prison à vie.

Cela étant dit, la junte a relancé ce dossier de la réconciliation et repris contact avec la Côte d’Ivoire sur le cas Compaoré. Tout s’est d’ailleurs accéléré le week-end dernier. En arrivant à Accra pour le sommet de la Cédéao, Alassane Ouattara reçoit un émissaire de Ouagadougou, le ministre d’État chargé de la Réconciliation, Yéro Boly qui l’informe de la tenue prochaine de cette fameuse rencontre des anciens chefs d’État, dans le cadre d’un processus de réconciliation.

Ensuite, de nombreux contacts ont été pris ces derniers jours. A. Ouattara a dépêché des émissaires dans la capitale burkinabè. Pour le président ivoirien, il fallait s’assurer que B. Compaoré, condamné à la prison à vie dans le procès Sankara en avril, ne risque rien en foulant le sol de son pays.  « C’est un acte de réconciliation nationale de grande portée, indique une source à la présidence ivoirienne. Le président Compaoré ne craint rien en rentrant. Toutes les assurances ont été données pour que sa sécurité et sa dignité soient sauves », ajoute-t-elle. B. Compaoré est attendu dimanche au plus tard à Abidjan.

 

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