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Indépendance de la Russie : V. Poutine met le curseur sur la « souveraineté technologique »

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Le Forum économique eurasien organisé à Moscou a permis à la présidence de décliner les impératifs de l’indépendance de la Russie, et par extension au reste du monde. En parallèle, Sergeï Chouigou, ministre de la Défense en visite à Minsk, a réaffirmé que l’Occident était en guerre ouverte contre la Russie et la Biélorussie. Moscou et Minsk ont convenu du déploiement d’armes nucléaires russes en Biélorussie.
V. Poutine met le curseur sur la « souveraineté technologique »

Vladimir Poutine a souligné mercredi 24 mai que garantir la souveraineté technologique est la clé de l’indépendance économique et donc politique. Selon le chef du Kremlin, les pays La Communauté économique eurasiatique (CEEA) regorgent d’un énorme potentiel pour s’imposer sur les marchés mondiaux. « Nos pays disposent d’un potentiel scientifique, personnel et productif suffisant pour fabriquer des produits de haute qualité et de haute technologie et être compétitifs sur les marchés mondiaux », a relevé V.Poutine.

Le Kremlin avait publié sur son site, fin mars, le concept actualisé de la politique étrangère de la Fédération de Russie, dans lequel son projet phare en ce XXIe siècle est de transformer l’Eurasie en un espace continental unique où règnent paix, stabilité, confiance réciproque, développement et prospérité.

« Le transfert des charges nucléaires a commencé, ça a déjà commencé », a déclaré Alexandre Loukachenko, en déplacement à Moscou jeudi pour un sommet régional. Il a expliqué que V. Poutine lui avait indiqué la veille avoir signé le décret permettant le transfert.

Le président russe avait annoncé le 25 mars que Moscou allait déployer des armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de Biélorussie, pays situé aux portes de l’Union européenne, nourrissant la crainte d’une d’escalade du conflit en Ukraine. L’annonce avait alors suscité des critiques de la communauté internationale, les Occidentaux en particulier, d’autant que le dirigeant russe a depuis le début de son assaut contre son voisin ukrainien en février 2022 évoqué la possibilité d’un recours à l’arme atomique.

Début avril, la Russie avait indiqué avoir commencé à former les militaires biélorusses à l’utilisation de ces armes nucléaires. En outre, V. Poutine avait indiqué par le passé que dix avions avaient déjà été équipés en Biélorussie pour l’utilisation de telles armes et qu’un entrepôt spécial serait terminé d’ici au 1er juillet.

La Biélorussie n’est pas directement engagée sur le terrain en Ukraine, mais a prêté son territoire à l’armée russe pour qu’elle puisse lancer son assaut en février 2022.

Sabotages…

Sur le terrain ukrainien, le calme est encore lointain. L’armée russe multiplie les raids préventifs en ciblant stocks de munitions et regroupements de l’armée ukrainienne. En parallèle, Kiev n’hésite plus à vouloir porter le conflit à l’intérieur de la Russie. Les attaques de Novgorod en font foi. Mais il y a plus…

« Un groupe de sabotage du service de renseignement extérieur ukrainien (…) a tenté de faire exploser une trentaine de lignes d’alimentation électrique des centrales nucléaires de Léningrad et de Kalinine », dans le nord-ouest du pays, début mai, a indiqué jeudi le FSB. Le communiqué a joute que « cela devait aboutir à l’arrêt des réacteurs nucléaires, perturber le fonctionnement normal des centrales nucléaires et porter un important préjudice à l’économie et à la réputation de la Russie », selon la même source.

Les saboteurs « ont réussi à faire exploser le pylône d’une ligne à haute tension et à déposer des mines au pied de quatre autres lignes à haute tension de la centrale nucléaire de Léningrad », située dans la région éponyme, à une trentaine de kilomètres de Saint-Pétersbourg, a détaillé le FSB. Des engins explosifs ont également été déposés près de sept pylônes de lignes à haute tension raccordées à la centrale de Kalinine, a-t-il poursuivi. Deux « citoyens ukrainiens, Alexandre Maïstrouk, né en 1978 (…), et Edouard Oussatenko, né en 1974 », ont été arrêtés en lien avec ces attentats et risquent jusqu’à 20 ans de prison, précise le communiqué. Un avis de recherche a été lancé pour un troisième homme, Iouri Kichtchak, un Russo-Ukrainien né en 1963, selon la même source. « Deux complices russes des saboteurs ont également été identifiés et arrêtés », selon le FSB qui les accuse notamment d’avoir fourni des moyens de communication et des véhicules avec de fausses plaques d’immatriculation. Les services spéciaux russes ont par ailleurs saisi chez les suspects 36,5 kilos d’explosifs et une soixantaine de détonateurs, selon le communiqué.

Une enquête pour « sabotage » et « trafic d’explosifs » a été ouverte. Début mai, à quelques jours des célébrations de la Journée de la Victoire sur l’Allemagne nazie en Russie, le pays a été secoué par une série d’attentats et de sabotages, avec notamment le déraillement de deux trains de marchandises et un incendie dans un dépôt pétrolier dû à une attaque de drone. Les autorités russes ont également fait état début mai d’une ligne à haute tension endommagée dans la région de Léningrad, sans fournir de détails au moment des faits.

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