Car entre l’administration US et le gouvernement israélien, la tension reste prégnante. Même si le président américain vient d’envoyer un signal d’apaisement clair. Depuis son retour à la tête du gouvernement fin décembre, Benyamin Netanyahu attendait toujours son carton d’invitation à la Maison Blanche. Car entre les deux pays alliés, la tradition voudrait que dès qu’un Premier ministre israélien arrive aux affaires, il est reçu dans la foulée à Washington. Mais l’administration US avait choisi de déroger à cette règle avec le retour de B. Netanyahu au poste de Premier ministre. Et assumait jusqu’ici sa décision : « Aucune invitation à court terme n’est prévue », avait indiqué poliment, mais fermement, J. Biden au printemps dernier.
La Maison Blanche préférait se tourner vers le président israélien, un démocrate convaincu. C’est d’ailleurs la deuxième fois qu’il est reçu à Washington, en neuf mois.
Le président américain a néanmoins lancé, a-t-on appris lundi, une invitation au chef du gouvernement israélien. Pour une « réunion bientôt aux États-Unis », précise le bureau de B. Netanyahu, qui précise que « le Premier ministre a accepté l’invitation ».
Le patron du Likoud cherchait ces derniers temps à minimiser le froid dans les relations bilatérales. « Ce n’est pas un secret, nous avons des désaccords avec les Américains, concernant la création d’un État palestinien, et concernant le nucléaire iranien. Mais les liens entre Israël et les États-Unis ne font que se renforcer, au fil des ans », détaillait un communiqué.
Outre la colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens, Washington est également préoccupé par la réforme de la justice, considérée comme anti-démocratique par de nombreux Israéliens, mais souhaitée par Benyamin Netanyahu et son gouvernement de religieux et d’extrême droite.
La semaine dernière, le quotidien The New York Times affirmait que l’administration américaine était en train de « réévaluer sa relation avec le gouvernement israélien ». La Maison Blanche a publié une clarification, mais n’a pas démenti formellement.