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Halieutis célèbre la BBI à Agadir : L’économie bleue en question

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Agadir a accueilli, mardi, la deuxième conférence de haut niveau de l’Initiative de la ceinture bleue (BBI). Tenue sous le thème « Pour une intégration scientifique, économique et environnementale en faveur de l’économie bleue », cette conférence de haut niveau a été marquée par la présence de personnalités politiques, de bailleurs de fonds et d’acteurs institutionnels, économiques, sociaux et scientifiques de 34 pays et 10 organisations internationales.
Halieutis célèbre la BBI à Agadir

Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a rappelé, dans son discours d’ouverture, que « depuis la première édition de cette conférence de haut niveau de l’initiative BBI en février 2019 tenue à Agadir, le monde a connu des changements profonds ». Il a noté que le secteur de la pêche et de l’aquaculture « revêt un rôle stratégique essentiel pour asseoir les bases de la résilience des systèmes alimentaires », d’où l’importance de « placer son développement durable en tête des priorités et lui allouer des moyens conséquents ». Plus, il a assuré que «chaque jour qui passe sans action pour une protection effective des océans, le potentiel inestimable de croissance économique, de développement social et culturel que renferment les espaces marins se trouve tout simplement compromis et la survie et le bien-être de l’humanité fragilisés. Aujourd’hui, il est évident que le développement durable de l’humanité dépend fortement de la santé des océans, des mers et des ressources marines. »

Aux yeux du responsable, «l ’économie bleue présente aujourd’hui une nouvelle opportunité qui s’inscrit parfaitement dans cet esprit de durabilité et de résilience prôné par l’Agenda des Nations unies pour le développement durable ». Dès lors, a-t-il fait valoir, les problématiques liées à la durabilité́ des pêches et des océans sont « communes à toutes les régions du monde », expliquant qu’en Afrique, la situation reste cependant « inquiétante en raison de la pression croissante et pesante sur les stocks », tandis que « les questions liées à l’économie océanique sont très urgentes à appréhender ».

Evoquant la Stratégie Halieutis, lancée par le Maroc en 2009 pour le développement et la compétitivité du secteur halieutique, il a rappelé que celui-ci « fait vivre environ 3 millions de personnes et contribue à près de 40% de ses exportations agroalimentaires ». Cette stratégie a « impulsé une nouvelle dynamique d’investissement au secteur halieutique, et en 13 ans, le paysage du secteur a profondément évolué avec une modernisation et une mise à niveau de tous les maillons de la chaine de valeur de ses composantes ».

Pour ce qui est des résultats, le ministre a évoqué une « croissance du secteur dans un cadre durable », « l’instauration de plus de 20 plans d’aménagements qui encadrent plus de 95% des captures » ainsi que « l’instauration d’un système réglementaire et opérationnel de lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée et de contrôle systématique des flottes opérant dans les eaux nationales ». Il s’agit aussi de « l’instauration d’aires marines protégées pilotes qui ont permis d’entrevoir de nouvelles perspectives en matière de préservation et de reconstitution des stocks halieutiques » et « l’expérimentation de la pêche sentinelle qui permet d’associer les pêcheurs dans l’effort de l’observation des océans et de la durabilité ».

M. Sadiki a également cité « le déploiement de la stratégie de développement de l’aquaculture qui permet aujourd’hui l’émergence de nombreux projets aquacoles écoresponsables et économiquement viables » ainsi qu’un « investissement important dans la recherche-innovation halieutique qui donne ses fruits aujourd’hui en contribuant fortement, grâce à une meilleure connaissance et un suivi rigoureux du milieu marin, à guider le secteur halieutique vers la voie du développement et de la durabilité ».

Pour le Maroc, « le rôle des produits de la pêche et de l’aquaculture dans la sécurité alimentaire et la nutrition d’une part et la nécessité urgente d’agir pour assurer leur durabilité, soulignent l’importance de la coopération et le partenariat pour la mobilisation des efforts et le partage des expériences et des bonnes pratiques à l’échelle régionale, continentale et mondiale », a rappelé le ministre, en insistant sur « la volonté du Maroc de promouvoir cette initiative de coopération ». Une volonté qui « s’appuie sur les fondations solides de son expérience de développement du secteur halieutique à travers la stratégie nationale Halieutis », a-t-il dit. Et de réitérer « l’engagement total » du Maroc à œuvrer avec les partenaires pour « atteindre les objectifs d’un développement durable, résilient, sobre en carbone au bénéfice de nos peuples ».

Née dans le sillage de l’accord de Paris (COP21), la BBI a été lancée par le Maroc en 2016, lors de la COP22, aux côtés de plusieurs partenaires. Elle constitue une plateforme de dialogue ministériel et de parrainage politique décisive, pour renforcer la coopération régionale prioritaire en Afrique et vise à accélérer des réponses coordonnées face aux défis majeurs de l’adaptation et l’atténuation du changement climatique, de la conservation des océans et de la nécessité d’un développement durable de la pêche et de l’aquaculture.

 

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