La tension persiste dans le secteur vital de l’enseignement public. En dépit de l’accord intervenu pour mettre un terme à un trimestre de tension entre le gouvernement et les syndicats, il faut croire que la tutelle a choisi de jouer sa propre partition, éminemment sécuritaire. En face, la coordination a fermement condamné « la limitation du droit de grève, de protestation et de manifestation », tout en exigeant « le retrait immédiat de toutes les suspensions afin de mettre fin aux perturbations actuelles dans le domaine éducatif ».
Pour donner le change, décision a été prise du port d’un brassard rouge du 26 février au 2 mars 2024, signe de protestation ponctué qui plus est par des arrêts partiels pendant les pauses matinales et du soir, lors desquelles des slogans de protestation seront affichés. Un appel a été également lancé pour un sit-in devant le Parlement le 3 mars 2024.
Au niveau de la coordination, on reproche au ministère de l’Éducation nationale son non-respect des engagements déjà pris. Mais aussi les incohérences qui marquent le dernier accord conclu avec les syndicats de l’éducation.
La tutelle est invitée dès lors à revenir sur les suspensions, les conseils de discipline et les sanctions prononcées à l’encontre des enseignants, et à accorder la priorité à la réforme du système et à la restitution des droits des enseignants. Telle est la voie de la raison sur laquelle la coordination place le curseur. Sans quoi, le retour à la situation ante, marquée par la perturbation des cours, n’est pas à écarter.