Selon le ministère palestinien de la Santé, Mouhamad Azizi (25 ans) a été tué d’une balle dans la poitrine et AbdulRahman Suleiman Sobh (28 ans) a été atteint d’une balle dans la tête. Le Croissant-Rouge palestinien faisant état en outre de 20 blessés dont 10 par balles réelles.
L’armée d’occupation israélienne a dit avoir mené dans la nuit de samedi à dimanche des « opérations de contreterrorisme » dans la nuit en Cisjordanie. Elle a fait état d’ « échanges de tirs entre des suspects armés et les troupes » lors d’une opération à Naplouse, dans le nord du territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
« Des engins explosifs et des pierres ont été lancés en direction des soldats » israéliens à Naplouse « par des émeutiers qui ont aussi ouvert le feu en direction des troupes », a ajouté l’armée disant avoir riposté par des « moyens anti-émeutes et tirs à balles réelles ».
« Au total, quatre individus suspectés d’activités terroristes ont été arrêtés durant la nuit » lors des opérations israéliennes menées en Cisjordanie, a indiqué l’armée d’occupation dans son communiqué.
Yaïr Lapid, Premier ministre israélien, a affirmé lors de la réunion de son cabinet dimanche que « l’armée, le Shin Bet (service de sécurité intérieure) et le Yamam (commando de la police) avaient fait une descente dans les repaires de personnes recherchées à Naplouse cette nuit. » Il a assuré qu’« il s’agit de terroristes qui ont récemment mené des attentats à l’arme à feu », ajoutant qu’il n’entend nullement « s’asseoir et attendre qu’ils attaquent des citoyens israéliens », louant dans la foulée une opération « efficace et réussie » menée par les forces de sécurité.
Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence palestinienne, a dénoncé un « nouveau (…) crime israélien qui n’entamera pas la détermination et la volonté de notre peuple », dans des propos reproduits par l’agence officielle Wafa. « La région restera dans un cycle de violence jusqu’à parvenir à la fin de l’occupation et à une paix juste », a-t-il ajouté.
A.Gueterres couvre Tel-Aviv !
« Nous regrettons de ne pas vous avoir protégés. » C’est ce qui ressort d’une déclaration publiée par des experts des droits de l’homme des Nations unies le 14 juillet, exhortant le gouvernement israélien à libérer le prisonnier palestinien Ahmad Manasra. Âgé de 14 ans seulement au moment de son arrestation et de sa torture par les forces israéliennes, A. Manasra a aujourd’hui 20 ans. Son cas est emblématique. Il a subi à peu près tous les traitements inhumains qu’Israël réserve aux enfants palestiniens.
La déclaration des experts était forte et sincère. Elle accusait ‘Israël’ de priver le jeune Manasra « de son enfance, de son environnement familial, de sa protection et de tous les droits qui auraient dû lui être garantis en tant qu’enfant ». Elle qualifie l’affaire de « douloureuse et obsédante », compte tenu de la « détérioration de l’état mental » de la victime palestinienne.
« Nous sommes tous souillés … par une telle infamie en tant que membres de la communauté internationale des droits de l’homme », ajoute la déclaration. Condamner Israël pour les mauvais traitements qu’il inflige aux enfants palestiniens, qu’ils vivent sous siège militaire israélien dans la bande de Gaza dévastée pour les attaques israéliennes, ou sous occupation militaire et apartheid dans le reste des territoires occupés par Israël, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, est devenu habituel.
Et pourtant, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, n’a pas osé inclure Israël dans la liste ignominieuse que cet organisme publie chaque année pour faire honte aux gouvernements et groupes qui commettent de graves violations à l’encontre des enfants et des mineurs partout dans le monde.
Curieusement, le rapport reconnaît l’horrible bilan d’Israël en matière de violation des droits de l’enfant en Palestine. Il détaille certaines de ces violations, que les travailleurs de l’ONU ont factuellement constatées. Il s’agit notamment de « 2934 violations graves contre 1208 enfants palestiniens » pour la seule année 2021.
Mais le rapport met sur le même pied le bilan d’Israël, l’un des plus révoltants au monde, et celui des Palestiniens, à savoir que 9 enfants israéliens ont été impactés par des actes de violence palestiniens au cours de cette année. Même s’il est inexcusable de blesser délibérément un seul enfant, quelles que soient les circonstances ou l’auteur de l’acte, il est ahurissant que le secrétaire général de l’ONU ait trouvé approprié de mettre sur le même plan les violations systématiques perpétrées par l’armée israélienne et les 9 mineurs israéliens blessés par des groupes armés palestiniens, que ce soit intentionnellement ou non.
Et pourtant, le secrétaire général des Nations unies n’a pas osé inclure ‘Israël’ dans la liste ignominieuse que cet organisme publie chaque année pour faire honte aux gouvernements et aux groupes qui commettent de graves violations à l’encontre des enfants et des mineurs partout dans le monde.
Curieusement, le rapport reconnaît l’horrible bilan d’Israël en matière de violation des droits de l’enfant en Palestine. Il détaille certaines de ces violations, que les travailleurs de l’ONU ont factuellement constatées. Il s’agit notamment de « 2934 violations graves contre 1208 enfants palestiniens » pour la seule année 2021.
Mais le rapport met sur le même pied le bilan d’Israël, l’un des plus révoltants au monde, et celui des Palestiniens, à savoir que 9 enfants israéliens ont été impactés par des actes de violence palestiniens au cours de cette année entière.
Même s’il est inexcusable de blesser délibérément un seul enfant, quelles que soient les circonstances ou l’auteur de l’acte, il est ahurissant que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ait trouvé approprié de mettre sur le même plan les violations systématiques perpétrées par l’armée israélienne et les 9 mineurs israéliens blessés par des groupes armés palestiniens, que ce soit intentionnellement ou non.
Pour résoudre le problème de l’écart criant entre le nombre d’enfants victimes des Israéliens et celui des enfants victimes des Palestiniens, le rapport de l’ONU a regroupé toutes les catégories afin de détourner l’attention de l’identité de l’auteur des crimes, et de diminuer l’impact des crimes israéliens.
Par exemple, le rapport indique qu’un total de 88 enfants ont été tués dans toute la Palestine, dont 69 à Gaza et 17 en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Puis le rapport ventile ces meurtres de manière à confondre les enfants palestiniens et israéliens, comme s’il cherchait délibérément à brouiller les pistes. En lisant attentivement, on découvre que tous ces meurtres ont été perpétrés par les forces israéliennes, sauf deux.
De plus, le rapport utilise la même logique pour ventiler le nombre d’enfants mutilés dans le conflit, bien que sur les 1128 enfants mutilés, seuls 7 étaient israéliens. Parmi les autres, 661 ont été mutilés à Gaza et 464 en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.
Le rapport impute ensuite la responsabilité, à des « groupes palestiniens armés », de certaines des victimes palestiniennes qui auraient été blessés à la suite d’«accidents impliquant des enfants qui se trouvaient à proximité d’exercices d’entraînement militaire ». En supposant que ce soit le cas, les accidents de cette nature ne peuvent être considérés comme des « violations graves » car ils sont, selon la propre définition de l’ONU, accidentels.
Mais la répartition chaotique de ces chiffres, elle, n’est pas accidentelle, car elle a permis à A. Guterres de déclarer que « si la situation se répétait en 2022, sans amélioration significative, Israël devrait être inscrit sur la liste. »
Pire, le rapport de Guterres est allé encore plus loin pour faire croire que les Israéliens sont sur la bonne voie, en déclarant que « jusqu’à présent cette année, nous n’avons pas été témoins d’un nombre similaire de violations », comme pour suggérer que le gouvernement israélien de droite de Naftali Bennett et Yair Lapid avait délibérément changé de politique concernant le ciblage des enfants palestiniens.
Bien sûr, il n’y a aucune preuve d’une quelconque évolution de la situation. Au contraire, le 27 juin, Defence for Children International-Palestine (DCIP) a signalé qu’Israël « avait intensifié son agression » contre les enfants en Cisjordanie et à Jérusalem-Est depuis le début de 2022. DCIP a confirmé que pas moins de 15 enfants palestiniens avaient été tués par les forces israéliennes au cours des six premiers mois de 2022, soit presque le même nombre de tués dans les mêmes régions pendant toute l’année précédente.
Ce nombre inclut 5 enfants dans la seule ville occupée de Jénine. Israël a même pris pour cible des journalistes qui tentaient de rendre compte de ces violations, notamment la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, qui a été tuée le 11 mai, et Ali Samoudi, qui a reçu une balle dans le dos le même jour.
Il y aurait beaucoup à dire, bien sûr, sur le siège de centaines de milliers d’enfants dans la bande de Gaza, connue comme la « plus grande prison à ciel ouvert du monde », et de beaucoup d’autres en Cisjordanie occupée.
L’absence de respect des droits de l’homme fondamentaux, notamment en ce qui concerne les soins et médicaments vitaux et, dans le cas de Gaza, l’eau potable, ne laisse guère présager une amélioration notable du bilan d’Israël en ce qui concerne les droits des enfants palestiniens.
Si vous pensez que le rapport de l’ONU est un pas dans la bonne direction, détrompez-vous. 2014 a été l’une des années les plus tragiques pour les enfants palestiniens où, selon un précédent rapport de l’ONU, 557 enfants ont été tués et 4249 ont été blessés, la grande majorité d’entre eux ayant été pris pour cible pendant la guerre israélienne contre Gaza.
Human Rights Watch a déclaré que le nombre de Palestiniens tués « était le troisième plus élevé au monde cette année-là ». Pourtant, Israël n’a pas été inscrit sur la « liste de la honte » de l’ONU. Le message clair ici est qu’Israël peut faire ce qu’il veut aux enfants palestiniens, car il n’aura à rendre aucune compte juridique, politique ou morale pour ses crimes.
Ce n’est pas ce que les Palestiniens attendent des Nations unies, une organisation qui est censée mettre fin aux conflits armés et instaurer la paix et la sécurité pour tous.