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Départ US de Syrie : Lorsque Newsweek prête sa tribune à A.P. Luna

A l’heure où les bases US en Syrie essuient des attaques de plus en plus élaborées et fortes, ce qui anime le débat à Washington sur l’opportunité d’un retrait de la région, la coalition internationale continue à jouer avec le feu. Notamment en jouant la carte des prisonniers de Daech…
Départ US de Syrie

Alors que les attaques djihadistes ont repris en Syrie, la chaine libanaise Al-Mayadeen a rapporté que « la coalition internationale dirigée par Washington en Syrie a transféré un certain nombre de membres de Daech de la prison de l’école industrielle de la ville de Hassaké », citant en cela des sources bien informées.  Ces dernières ont précisé que « les militants de Daech, soit environ 150 membres de diverses nationalités étrangères, ont été transférés dans les bases américaines d’Al-Shadadi et d’Al-Omar dans la campagne de Deir Ez-Zor et au poste frontière de Semalka ».

Non loin de là, en Irak, Abdel-Wahhab Al-Saadi, chef du Service antiterroriste, a annoncé dimanche « l’élimination de 22 terroristes, dont des dirigeants éminents, lors d’une opération qualitative dans le gouvernorat d’Anbar, dans l’ouest du pays ». Citant Al-Saadi, l’agence de presse irakienne INA a affirmé que « 22 terroristes ont été tués lors d’une opération spéciale à Anbar », ajoutant que « les terroristes qui ont été tués comprenaient des dirigeants éminents de gangs terroristes de Daech, et ils portaient tous des ceintures explosives ». Parallèlement, le Hachd al-Chaabi a lancé, une opération sécuritaire de grande envergure dans le gouvernorat de l’ouest de Ninive.

Anna Paulina Luna, membre du Congrès américain, vient de jeter un pavé dans la mare en appelant au retrait des soldats US de Syrie. Dans un article publié par Newsweek, elle a estimé « qu’il est nécessaire de réorienter la politique étrangère américaine et qu’il est temps de renvoyer les forces militaires américaines de Syrie, car surveiller les rues d’Alep n’est pas la fonction des États-Unis ». Ajoutant que « les membres du Congrès prêtent serment au peuple des États-Unis, et non au peuple de Syrie, d’Ukraine ou d’ailleurs ».

L’élue US a souligné que « la décision de retirer les forces américaines de la Syrie est l’une des étapes nécessaires pour réorienter la politique étrangère américaine, loin de l’échec du consensus politique qui a gaspillé les ressources du pays pendant un quart de siècle, ainsi que l’effusion de sang irresponsable des soldats dans le monde entier ».

L’article a également précisé que « quelques centaines de soldats ne changeraient rien sur le terrain », notant que « garder des Américains à l’étranger pour empêcher des attentats terroristes est un argument ridicule ». Elle a ajouté que le slogan selon lequel « si nous ne les combattons pas là-bas, ils viendront nous chercher » n’a pas de sens, car cela signifie que « la planète entière a besoin d’une présence américaine avancée ».

A. P. Luna a souligné que « la Syrie est un excellent exemple du statu quo imparfait de la politique étrangère américaine, car la campagne naïve de l’ancien président américain Barack Obama pour un changement de régime au Moyen-Orient n’a pas compris la région dans son ensemble ».

Quant au slogan d’Obama, Assad doit partir, elle a estimé « qu’il suscitait de faux espoirs chez une certaine partie des Syriens et a conduit à l’extension de la guerre ».

L’élue a aussi indiqué que « les Américains surveillaient toujours une terre qui ne représente aucun intérêt stratégique direct pour les États-Unis », notant que « le terrorisme local dans des pays lointains ne représente pas une menace existentielle pour l’Amérique, mais peut être géré efficacement grâce à des stratégies judicieuses. »

A.P. Luna s’est demandé pourquoi les milliards de dollars dépensés au Moyen-Orient ne sont pas investis dans des patrouilles sur « nos frontières via la vente ou l’expédition du matériel restant lors du retrait raté d’Afghanistan vers Taïwan ». Avant de conclure que « l’ère des idées de politique étrangère utopiques est révolue », soulignant que « la mission des États-Unis est de se concentrer sur ses frontières, sur la protection de la loi et l’ordre dans les villes américaines ».

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