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Daech-K plonge l’Afghanistan dans la terreur : Une mosquée ciblée à Spin Ghar

A l’heure où une réunion a été organisée au Pakistan sur l’avenir de l’Afghanistan, au moins 16 personnes ont été blessées dans une explosion qui s’est produite lors d’une prière du vendredi dans une mosquée de la province afghane de Nangarhar.

La province de Nangarhar, dans l’est de l’Afghanistan, a été de nouveau visée par un attentat. Cette fois une explosion a eu lieu dans une mosquée du district de Spin Ghar lors de la prière du vendredi.
Si un témoin a fait état à Sputnik de 16 blessés, l’AFP, se référant à un médecin, parle d’au moins trois morts et 15 blessés. Un officiel taliban a également confirmé à l’AFP qu’il y a « des blessés et des morts ».
À ce stade, l’explosion n’a pas été revendiquée. Pour rappel, la branche afghane de Daech a revendiqué l’attaque contre l’hôpital militaire national de Kaboul le 2 novembre dans laquelle au moins 19 personnes ont été tuées et 50 blessées. Le 8 octobre, la ville de Kondoz a été frappée par l’attentat-suicide le plus meurtrier depuis le départ des troupes américaines. L’explosion, qui a eu lieu dans une mosquée chiite, a fait plus de 60 morts et plus de 140 blessés.
Daech-K, en référence à Khorasan, a également perpétré le 15 octobre une attaque contre une mosquée chiite à Kandahar, dans le sud du pays faisant 32 morts et 53 blessés.
Enfin, dimanche 7 novembre, deux explosions survenues dans la ville de Jalalabad, dans la province de Nangarhar, ont fait trois morts et plusieurs blessés.
Pourtant, à la veille d’une rencontre sur l’Afghanistan organisée en Inde, un responsable Taliban a laissé entendre que Daech-K était sous contrôle, minimisant sa capacité de nuisance.

C’est donc dans ce climat tendu que le nouvel émissaire américain pour l’Afghanistan, Thomas West, a rencontré la veille, jeudi, au Pakistan Amir Khan Muttaqi, ministre taliban des Affaires étrangères, avec des diplomates chinois et russes. Le message des diplomates réunis à Islamabad est clair : la communauté internationale doit à tout prix relancer son soutien financier et l’aide humanitaire en Afghanistan.

Depuis que les Taliban ont pris le pouvoir en août et que leur gouvernement n’a toujours pas été reconnu par la communauté internationale, la situation humanitaire n’a cessé de se dégrader, comme l’ont fait savoir de nombreuses ONG sur place. Ces dernières sont catégoriques : le pays fait face à la pire crise humanitaire de la planète. C’est 95% de la population qui n’a pas assez de nourriture et 23 millions de personnes pourraient souffrir d’une famine généralisée avec l’hiver qui approche.
Les pays occidentaux ont gelé les fonds monétaires destinés au pays, car ils ne veulent pas être perçus comme soutenant un régime qui interdit l’éducation des filles et qui est favorable à la réintroduction de l’ensemble des châtiments de la charia. L’économie, déjà précaire, s’écroule et le pays est au bord de l’effondrement. Si la situation empire, la capacité du nouveau régime taliban à gouverner sera « sévèrement limitée ».
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères a souligné que les mesures bénéficieront également aux pays occidentaux : « Si vous pensez que vous êtes loin, que l’Europe est en sécurité et que ces zones ne seront pas affectées par le terrorisme, n’oubliez pas l’histoire », a-t-il déclaré en amont des discussions.

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