« Il est triste de voir des responsables d’Etats menacer de représailles un tribunal qui cherche à obtenir la justice internationale, alors que le monde doit s’unir pour mettre fin au terrible bain de sang à Gaza et exiger justice pour ceux qui ont été tués, blessés, choqués ou détenus illégalement en otage durant 70 années », signale le communiqué des experts produit vendredi. « Il est choquant de voir des pays qui se considèrent comme des champions de l’État de droit menaçaient d’intimider un tribunal international indépendant et impartial pour empêcher que des poursuites en justice contre des crimes soient exécutées », ont-ils ajouté. Ces experts travaillent avec un mandat du Conseil des droits de l’homme mais ne parlent pas au nom des Nations Unies.
La CPI a elle-même lancé un avertissement aux « individus qui menaceraient de riposter contre elle ou contre ses employés », soulignant que de telles mesures pourraient constituer « une attaque contre l’administration de la justice ».
Cet avertissement fait suite à des informations selon lesquelles le tribunal s’apprêtait à émettre des mandats d’arrêt contre des membres du gouvernement israélien – qui pourraient inclure le Premier ministre Benjamin Netanyahu – dans le contexte des opérations militaires israéliennes à Gaza.
Plus tôt, le site américain Axios a rapporté « qu’Israël avait averti l’administration américaine qu’elle prendrait des mesures de représailles contre l’Autorité palestinienne, d’une manière qui conduirait à son effondrement, si la Cour pénale internationale émet des mandats d’arrêt contre des Israéliens. Les dirigeants ont également souligné que les membres du Congrès américain ont également mis en garde contre les représailles de Washington ».
La Maison Blanche s’est déclarée opposée à l’idée de porter plainte, mais a condamné « toute menace contre la Cour pénale internationale ». Cela survient alors que les responsables israéliens s’inquiètent de plus en plus au cours des dernières semaines du fait que la CPI se prépare à émettre des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu, Yoav Galant, ministre de la Sécurité, et Herzi Halevy, chef d’état-major de l’armée sioniste.
Le 26 janvier, la Cour internationale de Justice a appelé Israël à prendre des mesures pour prévenir le génocide à Gaza et cesser d’y inciter directement. Le tribunal a ensuite demandé qu’ Israël lui soumette un rapport sur sa réponse à ces mesures un mois après l’audience, et qu’il prenne toutes les mesures immédiates pour protéger le groupe palestinien à Gaza. Pendant ce temps, ces mesures sont restées sans engagement de l’entité d’occupation qui poursuit son agression contre la bande de Gaza depuis le septième mois, en commettant des massacres génocidaires.