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Changement climatique : Chaleur mortelle en zone MENA, prédit une étude

La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) verra des zones atteindre des températures allant jusqu’à 50 degrés, à l’avenir, ce qui rendra certaines zones invivables. A la fin du siècle, précise une étude ad hoc, ceci multipliera par soixante les décès causés par ce réchauffement, si des actions ne sont pas menées pour le limiter.
Chaleur mortelle en zone MENA, prédit une étude

L’étude publiée dans la revue scientifique The Lancet Planetary Health montre que la réduction du réchauffement climatique dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) pourrait éviter 80% des décès liés aux températures élevées. En effet, cette zone est l’une des plus vulnérables face aux effets négatifs des dérèglements. Les conséquences de ces derniers sur la santé publique n’ont cependant pas été analysées par rapport à d’autres régions, indique l’étude.
Sur toute la région MENA, la moyenne du taux de mortalité annuel lié à la chaleur est actuellement de 2 pour 100 000 habitants. L’étude a développé deux scénarios d’évolution de cette tendance, le premier tenant compte d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre et le second considérant une absence de mesures spécifiques.
Dans le deuxième scénario, « les décès annuels liés à la chaleur devraient atteindre 4 123 pour 100 000 personnes dans la région MENA, d’ici 2100 ». Dans le premier, ce taux pourrait diminuer « de plus de 80%, soit 320 décès pour 100 000 d’ici 2100 », si le réchauffement climatique peut être limité à 2°C.
L’étude a indiqué que les attentes dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord sont « beaucoup plus élevées que celles observées précédemment dans d’autres régions », tandis que l’Iran et l’Egypte font partie des pays les plus vulnérable de la zone. « Des politiques plus strictes d’atténuation et d’adaptation au changement climatique sont nécessaires pour éviter les effets des décès liés aux températures. Etant donné qu’une grande partie de cette augmentation sera due aux changements démographiques, les politiques démographiques et le vieillissement en bonne santé seront également la clé d’une adaptation réussie », suggère l’étude. Ceci est d’autant plus vrai que « les températures maximales quotidiennes dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord pourraient atteindre près de 50°C d’ici la fin du siècle, si les émissions de gaz à effet de serre restent élevées à l’échelle mondiale ».
Compte tenu des limites physiologiques de la tolérance humaine à la chaleur, il y a « une forte probabilité que certaines parties de la région deviennent inhabitables d’ici la fin du siècle », alertent les auteurs de l’étude. D’ailleurs, « l’Egypte compte actuellement le nombre le plus élevé de mortalité liées à la chaleur, avec 2 591 décès par an ». Quant à l’Iran, il compte plus de 1 700 décès par an et constitue « le pays le plus vulnérable de la région MENA par habitant, avec une estimation 11 décès pour 100 000 habitants par an ».
Les chiffres les plus bas actuellement se rapportent à Chypre (26 par an), la Libye (98), la Tunisie (116), le Maroc (250) et l’Algérie (262), ainsi que dans pays arabes à petite superficie.

C’est surtout au Moyen-Orient que le risque augmente. A ce jour, la Turquie compte 1 364 décès par an en raison de la chaleur. L’Irak compte 1 091, tandis que la Syrie enregistre 575.

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