Afrique de l’Ouest

Près de 300 soldats américains ont quitté le Niger. Niamey a rompu un pacte de défense qui permettait à Washington de gérer une base de drones au Sahel. Les autorités nigériennes avaient jugé inacceptables les menaces de sanctions américaines en cas de contrat de vente d’uranium à l’Iran.

Au Sénégal, le nouveau premier ministre Ousmane Sonko a pour la première fois participé à un évènement public depuis l’arrivée au pouvoir de son mouvement il y a six semaines. A l’université de Dakar, il a tenu jeudi 16 mai une conférence avec Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise. Le dossier de la présence militaire française à Dakar n’a pas été éludé.

Une des promesses du président sénégalais faite au lendemain de son élection était de protéger les lanceurs d’alerte qui participent à la lutte pour la transparence. Le Président Faye a instruit le ministre de la Justice de proposer un projet de loi d’ici au 15 mai. De quoi réconforter la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique qui se bat pour faire reconnaître leur rôle et instaurer un cadre juridique autour d’eux.

Le retrait des troupes américaines du Niger, déployées dans le cadre de la lutte anti-jihadiste au Sahel, se précise. La semaine dernière, Washington avait accepté le retrait de ses soldats de ce pays sahélo-saharien. Une réunion sur les modalités se déroule jeudi 25 avril à Niamey, annonce le département d’État US.

Au Niger, une manifestation a eu lieu à Agadez, ville du nord qui abrite la base américaine. Plusieurs centaines de personnes réclament le départ des soldats américains, à l’appel d’organisations de la société civile.

A l’est du Burkina Faso, un détachement de l’armée basé à Tawori, dans la province de Tapoa, a été pris d’assaut par des hommes armés, dimanche 31 mars. D’après les témoignages, ces derniers ont débarqué avec 200 motos dans l’après-midi après 16 heures. Les combats ont duré une bonne heure avant que les assaillants ne prennent totalement le camp.