Une attaque tragique a eu lieu le 21 mars au Niger, dans le village de Fambita, situé dans le département de Téra, près de la frontière avec le Burkina Faso. Des terroristes lourdement armés ont ciblé des fidèles musulmans pendant la prière du vendredi, causant la mort d’au moins 44 civils et en blessant 13 autres. Les assaillants ont encerclé la mosquée et ont fait preuve d’une cruauté inhabituelle. Ils ont également incendié le marché local et des habitations.
Les autorités ont fermement condamné cette attaque barbare et ont promis de traquer les responsables pour les traduire en justice. « Ces crimes crapuleux ne resteront pas impunis, les auteurs, coauteurs, commanditaires et complices seront traqués et poursuivis devant les juridictions compétentes pour répondre de leurs forfaitures », a assuré le ministère de l’Intérieur dans un communiqué cité par les médias. « Cet acte ignoble commis un vendredi, jour saint de l’Islam, dans les dix derniers jours du mois béni de Ramadan, illustre à suffisance que les terroristes et leurs commanditaires ne défendent aucun idéal religieux », souligne la même source.
Le gouvernement nigérien a décrété, par ailleurs, trois jours de deuil national en hommage aux victimes.
Cette attaque s’inscrit dans un contexte de violences récurrentes dans la région du Sahel, où des groupes djihadistes ciblent régulièrement les populations civiles et les forces de sécurité. Malgré les efforts des autorités pour sécuriser la zone, ces groupes continuent de semer la terreur, exacerbant une situation humanitaire déjà précaire.
Théâtre de la dernière tragédie, le département de Téra, situé dans la région de Tillabéri, près de la zone dite des «trois frontières» (Niger, Mali et Burkina Faso), représente un foyer d’insécurité investi ces dernières années par des groupes terroristes. Ces derniers exploitent la porosité des frontières et le terrain accidenté pour mener leurs opérations.
Le Niger, dirigé par le général Abdourahamane Tiani depuis le coup d’État de juillet 2023, est confronté à une montée des groupes terroristes et des mouvements rebelles au même titre que ses deux voisins, le Mali et le Burkina Faso. Afin de faire face à l’insécurité et aux défis posés par le terrorisme, Niamey s’est allié à Ouagadougou et Bamako en actant le 6 juillet 2024 la création de la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES). Les trois pays sahéliens mènent depuis des opérations conjointes régulières contre le terrorisme.
