Afrique de l’Est

La première visite, lundi, d’une délégation du gouvernement éthiopien dans la capitale de la région du Tigré, cible le rétablissement de la confiance entre les partis en conflit. Le rapprochement progresse avec notamment la reprise des vols d’Ethiopian Airlines vers Mekele. Il reste maintenant à mettre en œuvre les promesses encore non tenues de l’accord de paix de Pretoria.

Au Soudan, des violences meurtrières ont de nouveau ensanglanté la province Darfour. Cela fait maintenant deux ans que les affrontements tribaux empoisonnent cette région désertique de l’ouest du pays. Ils se sont même aggravés en raison du vide sécuritaire créé par le coup d’État d’octobre 2021. Pasteurs et agriculteurs s’affrontent autour du contrôle de terres, de pâturages et de points d’eau.

Militaires au pouvoir et certains groupes civils ont trouvé un compromis au Palais républicain, pour une transition de deux ans ao Soudan. La signature de l’accord, en présence de représentants de l’ONU, de l’UA et de diplomates, intervient après des mois de négociations. Cet accord intervient plus d’un an après le coup d’État d’octobre 2021 qui avait fait dérailler la transition.

Au bout de cinq jours de discussions, gouvernement éthiopien et forces tigréennes ont signé samedi une déclaration commune sur la mise en œuvre de l’accord de cessation des hostilités signé le 2 novembre à Pretoria. Réunies à Nairobi, les deux parties s’engagent notamment à permettre le retour de l’aide humanitaire pour tous ceux qui en ont besoin, au Tigré et aussi dans les régions voisines de l’Afar et de l’Amhara.

Au lendemain de la signature, en Afrique du Sud, d’un accord de « cessation des hostilités » entre le gouvernement éthiopien et les autorités du Tigré, la communauté internationale salue, pour reprendre les termes du gouvernement britannique, « le choix de la paix ». Mais tout parait fragile dans cette partie du monde.