Dans son discours à l’ouverture de la deuxième session de la première législature, correspondant à la 51e session annuelle du Conseil qatari de la choura, il avait auparavant souligné que la Coupe du monde que le pays accueillera représente un « événement historique et une grande occasion humanitaire ». Selon lui, « la campagne contre nous depuis l’organisation de la Coupe du monde est devenue si féroce que beaucoup se sont interrogés sur les raisons et les motifs. »
Des rapports sont publiés depuis un certain temps, sur les abus dont sont victimes les travailleurs du projet d’accueil de la prochaine Coupe du monde. Amnesty International a chargé Doha pour le traitement réservé aux travailleurs des projets de la Coupe du monde. Elle s’est concentrée sur la question des retards de paiement des salaires, des conditions de travail dangereuses et de la mort de milliers de personnes sans enquête.
En février dernier, le journal britannique The Guardian a rapporté que plus de 6.500 travailleurs migrants étaient morts au Qatar lors des préparatifs de la Coupe du monde.
Le gouvernement qatari a répondu à ces rapports en assurant que « le Qatar est très fier des réformes du travail qu’il a adoptées. Peu de pays ont été capables de réaliser autant de progrès aussi rapidement ». Il a estimé que le Qatar est devenu « un leader dans la région », dans le domaine des droits des travailleurs.
Des appels au boycott de la coupe du monde au Qatar ont aussi été lancés, mais Gianni Infantino, président de la FIFA, a déclaré en mars qu’ils n’aboutiront à aucun résultat. « Vous ne pouvez rien changer tant que vous n’avez pas entamé un dialogue. Il en a toujours été ainsi. Le Qatar a déjà réalisé de grands succès dans le domaine des droits de l’homme ces dernières années. Peut-être que le football et le prochain Championnat du monde y ont contribué. J’attends avec impatience un merveilleux championnat du monde », avait-il précisé dans un communiqué de presse.
À noter que la Coupe du monde 2022 au Qatar débutera le 20 novembre et se poursuivra jusqu’au 18 décembre.
Dans son discours, le prince qatari s’est aussi exprimé sur la question énergétique dans le monde. En assurant que « la hausse des prix de l’énergie va contribuer à transformer le déficit budgétaire qatari attendu au début de l’année en un excédent d’environ 47,3 milliards de riyals au premier semestre de l’année», a-t-il indiqué, soulignant que son pays s’emploie à « faire face aux crises » énergétiques dans le monde en coordination avec ses partenaires.