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Tension entre Ryad et Washington : Le WSJ lance un pavé dans la mare !

Le Wall Street Journal, citant des sources saoudiennes, rapporte que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, alias MBS, se moque dans ses conversations privées du président américain Joe Biden et de ses lapsus, et remet en question ses capacités mentales.

Dans un reportage publié lundi, le WSJ  rapporte des responsables du gouvernement saoudien indiquent que « Mohammed ben Salmane a déclaré à ses conseillers qu’il n’a pas été impressionné par le président américain Joe Biden depuis qu’il était vice-président », et qu’il lui « préfère davantage » l’ancien président Donald Trump.

Le journal a rappelé que J. Biden avait déclaré lors de sa campagne électorale de 2020 qu’il voyait « très peu de valeur sociale dans le gouvernement actuel en Arabie saoudite ».

Le rapport souligne que « Biden a refusé de parler au prince saoudien pendant plus d’un an, et lorsqu’ils se sont finalement rencontrés à Djeddah en juillet, les responsables saoudiens présents ont estimé que Biden ne voulait pas être là », et qu’il « n’était pas intéressé par les discussions politiques ». Sachant que les responsables américains ont déclaré que « Biden a consacré beaucoup de temps et d’efforts aux réunions ».

Le journal US a également évoqué la tentative de J. Biden et de MBS d’établir une relation personnelle lors de la visite du président américain à Djeddah en juillet, « mais des personnes proches des pourparlers ont déclaré que le président avait provoqué la colère du prince héritier en soulevant des questions relatives aux droits de l’homme, en particulier lorsqu’il parlait de l’assassinat du journaliste dissident saoudien Jamal Khashoggi en 2018 ».

Selon le journal, des facteurs géopolitiques et économiques ont creusé des fossés dans les relations entre les États-Unis et l’Arabie saoudite pendant des années, mais l’animosité entre J. Biden et MBS a exacerbé la tension, et les choses risquent de devenir « plus chaotiques ».

« La série d’attentes brisées et d’humiliations perçues a rarement été plus grande qu’elle ne l’est maintenant », a déclaré Aaron Miller, un diplomate américain au Moyen-Orient qui travaille maintenant au Carnegie Endowment for International Peace. Il souligne qu’il n’y a aucun respect entre Washington et Riyad.

Les responsables saoudiens expriment leur frustration face au fait que la relation avec les Etats-Unis porte toujours de manière étroite sur « le pétrole et la sécurité », tandis que le prince héritier saoudien voit la période à venir comme l’une des dernières opportunités pour le royaume de « tirer des bénéfices de ses ressources naturelles ».

Pour sa part, Faysal ben Farhane, ministre saoudien des Affaires étrangères a nié que MBS s’est moqué de J. Biden, ou qu’il a dit à ses collaborateurs qu’il ne l’aimait pas et lui préférait Trump. « Les allégations faites par des sources anonymes sont totalement fausses », a-t-il déclaré au WSJ, et « les dirigeants saoudiens respectent au maximum les présidents américains, sur la base de la conviction du royaume en l’importance d’une relation basée sur le respect mutuel ».

Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison Blanche, a qualifié ce que le WSJ a publié de « déclarations amusantes », sans donner plus de détails. « Mais le président Biden a été très clair depuis le début de cette administration sur le fait que nous devrions revoir nos relations avec l’Arabie saoudite », a-t-elle ajouté.

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