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Bonne gouvernance au Liban : Dure sanction contre G. Aoun, juge anti-corruption

Au Liban, Ghada Aoun, juge anticorruption, a été démise de ses fonctions jeudi par le Conseil de discipline et radiée du corps de la magistrature. Cette décision a provoqué un vif émoi et de fortes polémiques entre ses partisans et ses détracteurs.
Bonne gouvernance au Liban

G. Aoun est apparue devant ses partisans émue et en colère. La juge la plus célèbre du Liban s’est défendue de tout parti pris dans les dossiers qu’elle instruit et a qualifié de « vindicatives » les mesures décidées à son encontre. La magistrate, qui a décidé de faire appel du jugement du Conseil de discipline, a assuré qu’elle ne reculerait devant rien même si sa vie était menacée.

Très médiatisée, G. Aoun a fait de la lutte contre la corruption son principal combat. Parmi ses cibles privilégiées figurent, entre autres, Najib Mikati, actuel Premier ministre, Riad Salamé, gouverneur de la Banque du Liban dont le mandat tire à sa fin, outre d’autres politiciens et/ou hommes d’affaires réputés intouchables.

Rebelle et déterminée, la procureure du Mont-Liban a refusé l’année dernière de se conformer à une décision du procureur général, son supérieur hiérarchique, de la dessaisir des dossiers liés aux crimes financiers. Ses détracteurs l’accusent d’avoir été l’instrument de l’ancien chef de l’État Michel Aoun dans sa campagne de lutte contre la corruption, ce qu’elle a encore nié jeudi.

G. Aoun a aussi commis des erreurs, comme la publication d’une liste attribuée à une agence internationale de personnalités qui auraient transféré leurs fortunes à l’étranger malgré les restrictions bancaires. La source était fausse et la juge s’en est excusée, mais ses ennemis ont tiré profit de cette erreur pour mettre sa tête à prix.

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