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Bombardements sanglants à Gaza : Washington propose un cessez-le-feu limité dans le temps…

Des dizaines de martyrs et de blessés ont été signalés lors des bombardements israéliens menés dans la matinée de lundi contre la bande de Gaza. Le nouveau bilan établi par le ministère de la Santé à Gaza fait état de 29.092 martyrs outre les blessés qui représentent trois fois plus au moins. Auparavant, le ministère avait signalé que l’occupation israélienne a commis 9 massacres, tuant 83 civils et blessant 125 autres. Comme elle a détruit les installations d’égouttage et la ville de Gaza, ce qui fait craindre une grave catastrophe, à l’image de celle qui consiste à faire de l’enclave un désert médical. Face à tout cela, Washington compte proposer au Conseil de sécurité une trêve de quelques jours !
Bombardements sanglants à Gaza : Washington propose un cessez-le-feu limité dans le temps…

Alors que l’infrastructure sanitaire s’effondre à Gaza, d’ici deux jours maximum le générateur du complexe médical Al-Shifa sera à l’arrêt, des dizaines de citoyens palestiniens sont tombés en martyrs et blessés, dans la journée de lundi. La veille, dans la soirée, les bombardements de l’occupation contre la bande de Gaza, qui se poursuivent depuis 136 jours, ont fait des dizaines de morts et de blessés. Des sources médicales ont rapporté que plus de 70 citoyens sont tombés en martyrs, pour la plupart des enfants et des femmes, dans les frappes de l’aviation et de l’artillerie de l’occupation israélienne contre Al-Nouseirat, Al-Zawaida et Deir Al-Balah. « Les corps de 16 martyrs sont arrivés dans les hôpitaux suite aux bombardements israéliens visant la ville de Khan Younes au sud de la bande de Gaza. 5 martyrs, pour la plupart des enfants, ont été retirés des décombres dans les quartiers résidentiels au nord de la bande de Gaza », a-t-on ajouté de mêmes sources.

Les bombardements israéliens ont en outre ciblé les quartiers d’Al-Shuja’iya, Al-Zaytoun, Tal Al-Hawa et Sheikh Ajlin dans la ville de Gaza, tandis que des drones et des avions de reconnaissance survolaient à basse altitude diverses zones de la ville de Rafah. Il convient de noter que l’occupation israélienne a commis 13 massacres au cours des dernières 24 heures.

Entre-temps, Ashraf al-Qudra, porte-parole du ministère de la Santé dans la Bande de Gaza, a déclaré dimanche que l’armée israélienne avait mis hors service l’hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younes, et l’a transformé en caserne militaire. « Menottés, battus et déshabillés, des éléments du personnel médical ont été retenus par l’armée d’occupation israélienne pendant de longues heures dans le service maternité », a indiqué A. al-Qudra dans un communiqué. Il a affirmé que  « les forces d’occupation israéliennes avaient arrêté 70 membres du personnel de santé au complexe médical Nasser et n’autorisant qu’à 25 agents de santé de s’occuper des blessés ». Et expliqué que l’armée d’occupation « avait arrêté le médecin de soins intensifs et qu’il n’y en a pas d’autres pour suivre les cas critiques ».

 »Les forces d’occupation ont arrêté des dizaines de patients alités, les transférant dans des camions, de l’hôpital Nasser vers une destination inconnue », a fustigé A. al-Qudra, rappelant que « l’électricité a été coupée du complexe médical Nasser pendant trois jours, ce qui a mis à l’arrêt les machines d’oxygène et causé sept morts parmi les patients, et nous redoutons le décès de dizaines d’autres », a-t-il regretté.

Il a également confirmé que « l’eau a été complètement coupée du complexe en raison de l’arrêt des générateurs électriques pour le troisième jour consécutif ». Al-Qudra a tenu Israël pour « entièrement responsable de la vie du personnel médical et des patients du complexe médical Nasser ».

Sur ces entre-faits dramatiques, les négociations entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza n’ont « pas été très prometteuses ces derniers jours », avait révélé samedi à Munich le Premier ministre qatari. « Nous resterons toujours optimistes. Nous continuerons à pousser. Nous ferons de notre mieux pour nous rapprocher » d’un accord, a ajouté Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, dont le pays est très actif depuis des mois, avec les Etats-Unis et l’Egypte, pour obtenir un arrêt des combats.

Le responsable qatari a poursuivi que « le scénario qui a prévalu ces derniers jours n’était pas très prometteur dans les négociations », ajoutant que « si nous parvenons à définir un accord humanitaire dans l’accord, nous pourrons surmonter les obstacles ».

Il a également souligné que « la guerre doit cesser aujourd’hui, même sans conditions préalables », notant que  « la provocation israélienne et la violence des colons représentent un problème ».

Pour sa part, Faisal ben Farhan, ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré lors de la même conférence que « la seule voie vers la sécurité et la stabilité dans la région nécessite la création d’un État palestinien ».

En réponse à une question sur la normalisation avec Israël, F. Ben Farhan a déclaré que « l’accent est actuellement mis sur un cessez-le-feu et la fourniture d’aide à Gaza », tout en estimant que « la normalisation avec Israël dépendait de l’initiative de paix arabe ».

À son tour, Sameh Shoukry, ministre égyptien des Affaires étrangères, a déclaré que « toute opération militaire globale à Gaza aura des répercussions humanitaires catastrophiques ». A ses yeux, « parler de la construction d’un mur à la frontière égyptienne avec Gaza n’est qu’une hypothèse, et nous effectuons uniquement des opérations de maintenance », soulignant que « Le Caire n’a pas l’intention de préparer des lieux sûrs pour les civils à Gaza ».

António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, avait affirmé auparavant que « toute attaque contre Rafah serait dévastatrice pour les 1,5 millions de Palestiniens de la ville », ajoutant que « rien ne justifie l’action collective israélienne punitive contre les habitants de Gaza ».

Arrogance israélienne :

« L’armée israélienne doit mener son opération dans la ville de Rafah, où s’entassent environ 1,4 million de Palestiniens dans le sud de Gaza, sans quoi elle va perdre la guerre » contre le Hamas, a déclaré samedi soir le Premier ministre israélien. Dans une conférence de presse à alQods,  il a aussi affirmé que l’armée israélienne « mènerait son opération à Rafah même en cas d’accord avec le mouvement islamiste palestinien pour la libération des otages toujours détenus dans la bande de Gaza » ajoutant que « les exigences du Hamas dans les négociations signifient la défaite d’ Israël ».

 « Nous ne nous soumettrons pas aux diktats internationaux au nom d’un futur règlement avec les Palestiniens. Israël combattra jusqu’à la victoire absolue, y compris une opération à Rafah », a encore soutenu Benyamin Netanyahu.

Parallèlement, des milliers de manifestants anti-Netanyahu exigent la tenue d’élections à la Knesset et bloquent la rue Kaplan à Tel Aviv. Benny Gantz, ministre israélien membre du cabinet de guerre, a averti dimanche qu’Israël lancerait une offensive contre la ville de Rafah si les otages israéliens détenus à Gaza n’étaient pas libérés d’ici le mois de Ramadan. « Le monde doit savoir et les dirigeants du Hamas doivent savoir, si d’ici au Ramadan, les otages ne sont pas à la maison, les combats continueront partout, y compris dans la région de Rafah », a dit l’ancien chef de l’armée d’occupation israélienne.

« A ceux qui disent que le prix est trop élevé, je dis clairement: le Hamas a le choix. Ils peuvent se rendre, libérer les otages et les civils de Gaza pourront ainsi célébrer la fête du Ramadan », a-t-il ajouté dans un discours devant la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines, réunie à Al-Qods occupée. Le mois de Ramadan doit commencer autour du 10 mars.

Malgré les appels d’une partie de la communauté internationale, le gouvernement israélien se montre déterminé à lancer une offensive contre la ville de Rafah, adossée à la frontière fermée de l’Egypte, où s’entassent 1,4 million de personnes. La plupart des déplacés y vivent dans des conditions très dures. B. Gantz a déclaré qu’une offensive se ferait, de manière coordonnée et dans le cadre d’un dialogue avec Américains et Egyptiens, « en facilitant l’évacuation des civils » pour minimiser « autant que possible » le nombre de victimes dans leurs rangs.

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