La mise en œuvre de ce projet baptisé « Casablanca : ville sûre pour les femmes et les filles », cadre avec le cinquième objectif de développement durable des Nations Unies qui met l’accent sur la nécessité d’éliminer toutes les formes de violence contre les femmes dans les espaces publics et privés, indique un communiqué de l’ONG.
Lors de l’atelier de lancement de ce projet, Aymane Saidi, représentante d’ONU Femmes au Maroc, a déclaré que « l’initiative « Villes sûres et espaces publics sûrs pour les femmes et les filles », actuellement testée dans plus de cinquante villes sur les cinq continents, se distingue par « sa nature multisectorielle dans la collaboration qu’elle promeut entre tous les acteurs impliqués dans les espaces publics urbains ». Son objectif, rappelle-t-elle, « est de promouvoir des espaces urbains exempts de violence à l’égard des femmes et des jeunes filles, facilitant ainsi leur mobilité et un meilleur accès aux opportunités d’emploi ». M. Saidi a en outre fait savoir que les villes de Marrakech, Rabat et Fès sont déjà membres de cette initiative, et que la ville d’Agadir a manifesté son intérêt pour y adhérer, exprimant l’espoir que Casablanca en fera de même et adhérera à l’initiative.
Selon l’ATEC, le projet de cette initiative portera principalement sur la sensibilisation et le renforcement des capacités des femmes/vendeuses actives dans les espaces publics, notamment au niveau des arrondissements de Maarif et de Hay Mohammadi. L’association annonce également qu’un dossier de revendication, issu des travaux et des formations avec les groupes concernés, sera élaboré dans le but de jeter les bases d’une dynamique collaborative efficace, sur la réduction du phénomène de violence exercée contre les femmes/vendeuses actives dans l’espace public et ce, pour qu’elles puissent travailler en toute sécurité. L’ONG a également annoncé qu’elle va organiser un colloque spécialisé sur la question des violences faites aux femmes actives/vendeuses dans l’espace public, avec la participation d’experts, d’universitaires, d’acteurs politiques, civils, sociétaux et économiques, ainsi que de divers acteurs du domaine.
Une enquête réalisée par le Haut-Commissariat au Plan en 2019 a révélé que 12,6% des femmes ont été victimes d’agression dans les espaces publics au cours des douze mois précédant celle-ci. Concernant la répartition de ce taux par région, la région de Casablanca-Settat est la plus touchée avec un taux de (71,1%), souligne, enfin, l’Association.