#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Attaque présumée contre un navire israélien dans le Golfe : Qui accuse Téhéran s’accuse

Le général de division Abu al-Fadl Chakarji, porte-parole des forces armées iraniennes, a affirmé que « si l’Iran décide d’affronter les ennemis, il le fera et l’annoncera clairement comme il l’a fait à Aïn al-Assad », en allusion à la base US à l’ouest d’Irak que l’Iran avait bombardé pour venger l’assassinat du général Qassem Soleimani, chef de la force al-Qods des gardiens de la révolution, tué dans un raid américain, le 3 janvier 2020.

Commentant les récentes accusations proférées contre l’Iran d’être derrière la frappe perpétrée contre un pétrolier géré par un homme d’affaires israélien et au cours desquelles ont péri deux hommes de son équipage, un Britannique et un Roumain, A al-Fadl Chakarji les a qualifiés de « récits fabriqués » qui s’inscrivent dans le cadre de « la guerre psychologique qui illustre la peur de l’ennemi de l’unité en Iran ».
« La fabrication de faux documents n’est pas difficile, en particulier pour les Israéliens, qui ont une longue histoire de falsification de documents et de false flag » « Sur un navire aussi, ce n’est pas très difficile pour eux », a-t-il ajouté.
Le porte-parole des forces armées a souligné que « la stratégie des États-Unis, de la Grande-Bretagne et d’Israël est basée sur la déstabilisation de la sécurité de la région pour en imputer la responsabilité à l’Iran », affirmant qu’en revanche « la stratégie de la République islamique d’Iran est de renforcer la sécurité dans le golfe. »
Le même responsable iranien a tourné en dérision les allégations des forces américaines qui assurent avoir retiré de la mer les restes d’un drone iranien, en se demandant « dans quel laboratoire cela a-t-il été confirmé ? »
Plus tôt dans la journée, le commandement central américain a publié les résultats d’une enquête qu’il a menée sur l’attaque du pétrolier MT Mercer Street exploité par une société israélienne dans la mer d’Oman, dans laquelle il a conclu qu’un drone avait participé au bombardement du navire, et qu’il est « fabriqué en Iran ».
Le ministère iranien des Affaires étrangères a pour sa part condamné, samedi, la déclaration des pays du G7 qui a lui aussi accusé Téhéran de l’attaque d’un pétrolier dans la mer d’Oman, affirmant qu’elle était « infondée ». L’accident du navire était un « scénario fabriqué à la veille de la cérémonie de prestation de serment du nouveau président », a accusé le ministère selon lequel Téhéran s’est engagé à assurer la sécurité de la voie navigable stratégique dans le golfe et le détroit d’Ormuz. La diplomatie iranienne a également affirmé que l’Iran est prêt à coopérer avec les pays de la région pour assurer la sécurité maritime.
Vendredi 6 août, Zahra Ershadi, représentante permanente adjointe de l’Iran auprès des Nations Unies, a réitéré le refus de Téhéran de l’accuser d’avoir attaqué un pétrolier israélien. Cette accusation est « une tentative israélienne de détourner l’attention de ses crimes », a-t-elle indiqué.

Recommandé pour vous