Alors que certains sont restés perchés sur la partie haute de la clôture face à l’important déploiement des forces de sécurité des deux côtés, la majorité de ceux qui ont réussi à entrer à Melilla se sont dirigés vers le Centre de séjour temporaire pour immigrés, indique le quotidien El Mundo.
Les migrants ont été signalés dès 6h, activant par leur nombre le dispositif anti-intrusion côté espagnol. Côté marocain, le matériel anti-émeute a également été déployé, mais une partie des migrants, pour beaucoup des subsahariens, a réussi à échapper au contingent de la Guardia Civil, de la police nationale et de la police locale espagnole, franchissant la zone entre les postes-frontières de Barrio Chino et Beni Enzar.
Selon la délégation gouvernementale de Melilla, citée par El Mundo, les migrants «ont fait preuve d’une extrême violence, jetant des pierres et utilisant des crochets et des bâtons contre les forces de sécurité» alors qu’au moins 4 agents de la Guardia Civil ont été blessés et transférés à l’hôpital régional. Informations démenties par
la section Nador de l’association marocaine des droits humains (AMDH). Cette dernière a critiqué, jeudi, le Maroc et l’Espagne pour leur gestion des deux tentatives menées au cours de ces derniers jours par des migrants subsahariens de franchir la frontière séparant le Maroc à Melilla.
«De nouvelles rafles et arrestations ce matin à la barrière de Melilla dans les rangs des migrants subsahariens. 8 bus au bord desquels presque 250 sont entassés et sont en route vers le centre d’enfermement d’Arekmane», indique-t-elle sur sa page Facebook. L’ONG dénonce ainsi le fait que «le rôle de gendarme des frontières [soit] très bien joué par les autorités marocaines». Plus tard, l’ONG est revenue sur l’opération menée par les autorités espagnoles à Melilla pour empêcher les migrants subsahariens de franchir la frontière. «De cette manière violente, la Guardia civile de Melilla s’est comportée hier avec les migrants subsahariens à la barrière», indique-t-elle en partageant une vidéo filmée depuis la frontière. «Des coups de bâton, des coups de pied qui ont causé des blessures graves contre des migrants qui n’ont commis aucune violence contre les autorités. Malgré qu’ils soient à terre, les coups continuent d’affluer sur tout leur corps», dénonce-t-elle.
L’ONG affirme que ces migrants sont «arrêtés et torturés malgré qu’ils étaient blessés et nécessitaient des soins sanitaires» et «ont été refoulés illégalement vers les autorités marocaines qui les ont enfermés au centre d’Arekmane sans leur procure les soins nécessaires».
Pour la section Nador de l’AMDH, ces «violations se complètent de part et d’autre de la frontière». «L’AMDH Nador dénonce ses actions de violence et de torture contre des demandeurs d’asile qui ne devaient pas être refoulés à chaud et illégalement», conclut-elle.
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Assaut sur Melillia : Une nouvelle vague de migrants a franchi la frontière
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