Lindsey Graham, sénateur de la Caroline du Sud, s’est demandé s’il existait au sein de l’armée russe «un colonel Stauffenberg, en plus efficace», en référence à l’officier allemand auteur d’un attentat à bombe manqué contre Adolf Hitler en 1944.
Le 3 mars, le sénateur a appelé à se «débarrasser» du président Vladimir Poutine pour rendre «un grand service» à la Russie et au reste du monde, alors que l’intervention militaire russe en Ukraine se poursuit. «Quelqu’un en Russie doit mettre les pieds dans le plat […] et se débarrasser de ce type», s’est-il lâché sur le plateau de Fox News. Le 2 mars, c’était Jean Asselborn, ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, qui avait dit souhaiter la mort V. Poutine. Il s’était exprimé en ces termes sur la radio publique 100,7 : «Si le peuple russe voyait ce que Poutine fait en Ukraine, à quel point les Ukrainiens ont peur et combien de vies humaines [Vladimir Poutine] pourrait avoir sur la conscience, alors il renverserait le Kremlin […] C’est peut-être tout ce que l’on pourrait souhaiter, c’est que Poutine soit réellement physiquement éliminé pour arrêter tout ça».
Le Kremlin a estimé vendredi que l’heure était à l’union autour du président Vladimir Poutine, au neuvième jour de l’invasion de l’Ukraine. «Ce n’est pas le moment de se diviser, c’est le moment de s’unir. Et s’unir autour de notre président», a estimé Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, lors d’un briefing à la presse, interpellé sur des appels de personnalités de la culture opposées à la guerre. «Il y a en effet des débats passionnés parmi les acteurs de la culture. Il y a ceux qui soutiennent le président, soutiennent le président sincèrement. Et il y a ceux qui ne comprennent pas ce qui se passe», a-t-il dit estimant qu’il fallait «leur expliquer les choses patiemment».
De nombreuses pétitions citoyennes circulent contre la guerre, parmi elles celles de personnalités de la culture mais aussi de professionnels de la médecine.
Les autorités russes ont donné un tour de vis intérieur dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine, avec notamment la fermeture de médias indépendants, des blocages de site internet et l’adoption d’amendements législatifs introduisant des peines de prison pour les personnes jugées coupables de divulgation d’«informations mensongères» sur l’armée. Concernant le conflit en Ukraine lui-même, le porte-parole du Kremlin a indiqué que V. Poutine n’avait pas prévu de parler au président ukrainien, estimant que les pourparlers de la veille devaient se poursuivre dans ce format impliquant des représentants des présidences. «Ces négociations sont un bon moyen de faire passer à la partie ukrainienne notre vision du problème», a dit D. Peskov.
Enfin, le président russe ne compte pas avoir de discussion avec son homologue américain, Joe Biden. «Une telle conversation n’est pas prévue. Il est difficile de considérer actuellement ces partenaires comme des interlocuteurs», a-t-il ajouté, alors que la Russie accuse l’Occident en général et les États-Unis d’instrumentaliser l’Ukraine contre Moscou et d’en avoir fait une menace stratégique pour le Kremlin.
V. Poutine avait assuré jeudi que l’opération militaire en Ukraine se déroulait « selon le plan », rappelant y combattre des « néonazis » pour sauver Russes et Ukrainiens, qui ne sont selon lui « qu’un seul peuple ». Lors de l’échange qu’il a eu avec son homologue français Emmanuel Macron, le maitre du Kremlin aurait fait part de sa « très grande détermination » à poursuivre son offensive dans le but de « prendre le contrôle de toute l’Ukraine ». Le président russe aurait aussi assuré que les opérations militaires se développaient « selon le plan » prévu par Moscou et qu’elles allaient « s’aggraver ».
Toujours selon E. Macron, il aurait enfin dévoilé son intention de poursuivre « sans compromis » son offensive contre les « nationalistes » en Ukraine. Pour rappel, Vladimir Poutine a justifié l’invasion de son voisin en affirmant vouloir « protéger les personnes victimes de génocide de la part de Kiev » et « arriver à une dénazification de l’Ukraine ». Selon des correspondants dans le Donbass, quelque 14 mille Ukrainiens ont péri dans les bombardements de l’armée ukrainienne contre leur région durant ces 8 dernières années.
En kiosque
Alors qu’un sénateur appelle à sa liquidation : Le Kremlin appelle les Russes à s’unir autour de V. Poutine
Continuer la lecture
Add A Comment
Maroc
Services
Subscribe to Updates
Get the latest creative news from FooBar about art, design and business.
© 2024 Pm-Editions. | Réalisation & Seo : Digitaltransformer.ma.