À son issue, aucun compromis n’a été trouvé et le résultat du vote qui doit se tenir mercredi 6 décembre au Congrès est très incertain.
Les élus républicains refusent de valider le plan d’aide à hauteur de 110 milliards de dollars destinés en grande partie à l’Ukraine, mais aussi à Israël, Taiwan et à la frontière entre le Mexique et les États-Unis sans un durcissement de la politique migratoire. Les détails sur les échanges et l’ambiance durant cette rencontre ont fuité dans la presse occidentale.
Au moins une douzaine de républicains ont quitté la réunion après avoir ignoré la présentation préparée, a indiqué le Washington Post. Pour sa part, le New York Times a précisé que la réunion au Sénat s’est transformée en une algarade entre les deux partis. Ce fiasco est annonciateur de l’échec du vote sur la nouvelle enveloppe d’aide à Kiev. Politico signale de son côté que l’administration a donné des réponses fades et répétitives sur l’Ukraine, lui a affirmé la sénatrice Deb Fischer.
Pour The Hill, la discussion s’est tellement enflammée que certains sénateurs républicains ont dû crier leurs questions aux représentants de l’administration Biden. Par ailleurs, la minorité républicaine a été accusée de vouloir refouler la discussion sur l’Ukraine, transformant cette discussion en une lutte sur la politique d’immigration.
Joe Biden avait demandé le 20 octobre au Congrès de voter une enveloppe exceptionnelle de plus de 100 milliards de dollars pour répondre aux urgences du moment, à savoir aider Israël et l’Ukraine, tenir tête à la Chine et répondre aux arrivées de migrants à la frontière sud. Cependant, cette initiative divise depuis les élites politiques américaines qui n’arrivent pas à trouver un consensus.
Maria Zakharova replace ce charivari dans le contexte de l’échec de la contre-offensive ukrainienne cet été. Les pays occidentaux ont de plus en plus de mal à soutenir les efforts de Kiev pour continuer le conflit, a expliqué la porte-parole de la diplomatie russe.
L’Ukraine est en effet devenue un « trou noir » géant, qui engloutit d’énormes ressources humaines et matérielles, a-t-elle encore ajouté.
Pour faire face à ces besoins, Kiev a donc été forcé de se tourner vers l’Otan, mais a, du même coup, hypothéqué son avenir, s’asservissant à l’Alliance Atlantique, qui n’est rien d’autre qu’une dictature, sous directives américaines, a souligné M. Zakharova.
Le Kremlin a toujours mis en garde contre la poursuite des livraisons d’armes à Kiev, affirmant que cela conduirait à une nouvelle escalade du conflit.
De son côté, le chef de la diplomatie russe a fait remarquer à plusieurs reprises que toute cargaison contenant des armes destinées à l’Ukraine serait une cible légitime pour la Russie.