Nommée le 30 novembre dernier par le roi Mohammed VI pour représenter le Maroc à Paris, S. Sitail a présenté, jeudi lors d’une cérémonie au Palais de l’Élysée, ses lettres de créance au président de la République française, Emmanuel Macron, en tant qu’ambassadrice plénipotentiaire et extraordinaire du roi auprès de la République française.
Femme de communication proche des milieux officiels, la nouvelle ambassadrice marocaine est appelée à lever les équivoques qui gênent aux entournures les relations franco-marocaines. En tête desquels figure, bien sûr, la détermination de l’Etat français vis-à-vis de la question saharienne. Rabat est en droit d’exiger de la France, ancienne puissance coloniale au fait de la partition de l’Empire chérifien, d’appuyer sans équivoque l’intégrité territoriale du Royaume. C’est ce que la diplomatie marocaine avait subtilement qualifié de sortie de « la zone grise ».
Les déclarations faites par Stéphane Séjourné dans le Royaume, es qualité de chef de la diplomatie française, sont encore loin de répondre à l’impératif marocain. Car l’appui franc au plan d’autonomie proposé par le Maroc est encore loin de répondre au desiderata de Rabat. Surtout que les signes de la perpétuation de l’approche maghrébine traditionnelle de la France ne trompent pas. Avec un cœur qui balance entre le Royaume et l’Algérie…
