Pour le cabinet-conseil, la rentabilité des 5 plus grands marchés bancaires d’Afrique (Afrique du Sud, Egypte, Kenya, Maroc et Nigeria) serait ressortie en baisse sur les 6 dernières années (une contraction moyenne de -2 points), particulièrement pour l’Egypte et l’Afrique du Sud (-9,5 points et -2,7 points respectivement).
Au volet opérationnel et compte tenu d’un ratio coût/actif moyen compris entre 4% et 5%, les Banques africaines devraient viser des gains de productivité à l’ordre de 25% à 30% leur permettant ainsi d’offrir une meilleure proposition de valeur à leur clientèle et ainsi accroître l’inclusion financière.
Dans ce sillage, le cabinet suggère une canalisation des efforts de productivité autour de 6 domaines, à savoir la Banque de détail, via la mise en place du modèle « phygital», soit un modèle distributif axé davantage sur la digitalisation des canaux numériques ; le « zéro opération manuelle », à travers l’automatisation et la numérisation de la chaîne de valeur bancaire ; l’adoption de méthodes de travail lean dans les fonctions centrales, permettant ainsi aux activités de support de capitaliser sur les gisements de données clients ; la migration des applications et des infrastructures vers le cloud, ce qui devrait optimiser le traitement des demandes des clients ; l’adoption d’un mode de travail davantage flexible afin d’augmenter la productivité des collaborateurs ; et l’automatisation des processus achats, ce qui devrait améliorer la conformité en matière de prise de décisions immédiates.