#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Une délégation britannique à Rabat : Londres pressé de faire plus dans le dossier du Sahara

Daniel Kawczynski, parlementaire du Parti conservateur britannique, a appelé, mardi à Rabat, le gouvernement du Royaume-Uni à reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Une délégation britannique à Rabat : Londres pressé de faire plus dans le dossier du Sahara

« J’ai posé beaucoup de questions au sein de notre parlement (…) pour savoir quand nous allons reconnaître le Sahara marocain comme partie intégrante du Royaume du Maroc », a souligné D. Kawczynski à la presse, à l’issue des entretiens d’une délégation de parlementaires britanniques avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères.

Le responsable britannique a, en outre, mis l’accent sur le statut privilégié dont jouit le Maroc en tant qu’« allié extrêmement important » du Royaume-Uni. Il a également tenu à réaffirmer l’importance que le Royaume-Uni attache à son partenariat avec le Maroc, saluant la vision du roi Mohammed VI pour renforcer ce partenariat.

Ce n’est pas la première fois qu’un député britannique appelle à la pleine reconnaissance de la marocanité du Sahara. Samedi dernier, Daniel Hannan, membre de la Chambre des Lords britannique, avait également appelé à reconnaître « la pleine souveraineté » du Maroc sur son Sahara et à raffermir les relations commerciales entre les deux royaumes. Liam Fox, autre député britannique, avait adressé le 7 janvier une lettre à David Cameron, ministre des Affaires étrangères, dans laquelle il met l’accent sur l’importance « d’une position plus proactive et favorable du Royaume-Uni » au sujet de la question du Sahara marocain.

Le RUSI de la partie

Par ailleurs,  le plus ancien think-tank londonien dédié à la défense et à la sécurité dans le monde a fait, mercredi, la même suggestion. Le plan d’autonomie au Sahara proposé par le Maroc est porteur d’une « solution réaliste, durable et crédible » que le Royaume-Uni doit « pleinement soutenir », a affirmé le Royal United Services Institute (RUSI). Cette initiative marocaine demeure « le seul plan réaliste, crédible et tourné vers l’avenir pour la région », soutient le groupe de réflexion le plus important au Royaume-Uni. Le plan d’autonomie illustre « un engagement en faveur d’un avenir politique et économique prometteur pour la population, dans le respect de l’État de droit, des pratiques démocratiques et du développement durable », explique le think-tank britannique dans une analyse signée Sir Simon Mayall.
Selon cet officier de l’armée britannique à la retraite et conseiller pour le Moyen-Orient au ministère de la Défense, « le règlement de la question du Sahara contribuerait à la sécurité, à la stabilité et à la prospérité de l’ensemble de la région et, par la même, favoriserait la lutte contre l’extrémisme ». Le Maroc a « clairement manifesté son engagement envers la région au cours de plusieurs décennies d’investissements significatifs, en mettant en place d’importantes infrastructures économiques et de communication et en générant des milliers d’emplois », relève l’auteur de l’analyse.

Évoquant les progrès réalisés dans les provinces du sud du Royaume, l’auteur a relevé qu’il s’agit de « l’une des régions les plus développées du Maroc », avec un taux de participation de plus de 66% lors des dernières élections, tenues en septembre 2021.
Les principaux alliés du Royaume-Uni, dont la France, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas et les États-Unis, ont exprimé leur soutien au plan d’autonomie du Maroc, qu’ils considèrent comme « le meilleur moyen d’apporter un avenir de paix et de prospérité pour la région et de mettre un terme à ce différend », rappelle S. Mayall, ajoutant que la majorité des États arabes, ainsi que de nombreux pays d’Afrique et des Caraïbes, adoptent la même position.
Il a, d’autre part, déploré les conditions de vie des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, notant que celles-ci dépendent presque totalement de l’aide humanitaire internationale.

Il a, par ailleurs, rappelé que le Royaume-Uni et le Maroc partagent plusieurs points communs en termes d’engagement en faveur de l’État de droit, de respect des droits de l’Homme, de tolérance religieuse et de pluralisme, de développement durable et de respect de l’environnement.

Recommandé pour vous