Depuis la date de sa nomination, F. Bashagha ne s’était pas rendu à Misrata, sa ville natale, et celle aussi d’ailleurs de son rival. Il y est allé mercredi 20 juillet. Son retour a occasionné une première friction armée entre ses forces et celles fidèles à A. Dbeibah. Mais dans la nuit de mercredi à jeudi, le pire a finalement été évité après l’intervention des sages de la ville et du conseil municipal. Si Misrata est divisée, la majorité des habitants refuse d’entraîner leur ville dans la lutte pour le pouvoir.
La situation s’est dégradée quand un groupe armé fidèle au Premier ministre A. Dbeibah a encerclé la résidence de son adversaire F. Bashagha, cherchant à l’arrêter. Mais les forces de sécurité de ce dernier, aidées par des civils armés, ont pu chasser les assaillants sans affrontement. Des centaines de véhicules armés avaient pourtant été déployées.
La milice fidèle à A. Dbeibah a également fait irruption à la radio de Misrata avant de la fermer et d’en chasser les employés. La radio avait diffusé la veille une information sur une manifestation ayant eu lieu dans la ville pour protester contre A. Dbeibah. Cette même milice a ensuite fermé la route côtière principale qui relie Tripoli à Syrte, ouverte depuis onze mois seulement.