Deux explosions avaient tonné tôt vendredi, à Kati. C’est une partie du camp de Kati, fief de la junte militaire situé à 15 km de Bamako, qui a d’abord été visé, donnant lieu à un feu nourri. Des témoins ont vu aussi des hélicoptères sillonner le ciel de la ville. Près de deux heures après les premiers coups de feu, un calme apparent est revenu, selon des témoins.
Les Forces armées maliennes ont annoncé avoir « repoussé une attaque terroriste contre la caserne de Kati ». Dans un communiqué, l’armée accuse les membres de la Katiba Macina, affilié à al-Qaïda, d’être à l’origine des actions « kamikazes ». Et toujours selon les Fama, l’assaut a été mené avec « 2 véhicules piégés ». Le dernier bilan provisoire fait état d’un mort et de six blessés, dont un civil, du côté des Fama. Sept assaillants ont été neutralisés et huit ont été interpellés.
Cette ville garnison est la principale base militaire du pays. C’est là qu’habitent le président de la transition, le colonel Assimi Goïta et son ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara. C’est la première fois que cette base militaire est prise d’assaut.
L’attaque intervient 24 heures après six attaques simultanées dans le centre du pays et dans la région de Koulikoro durant lesquelles des membres de la Katiba Macina, ont attaqué postes de gendarmerie et camps militaires.
Ces événements interviennent aussi au moment où Goodluck Jonathan, envoyé spécial de la Cédéao pour le Mali, est à Bamako. Après avoir rencontré jeudi une partie de la classe politique et le ministre de l’Administration territoriale, une rencontre avec le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, était prévue vendredi.