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Solidarité avec Gaza : En France, les manifestants appellent au cessez-le-feu permanent

Alors que les frappes israéliennes meurtrières contre Gaza ont repris au terme d’une trêve entre le Hamas et Israël, des milliers de personnes ont défilé à Paris, samedi 2 décembre, pour réclamer un « cessez-le-feu permanent ».
Solidarité avec Gaza : En France, les manifestants appellent au cessez-le-feu permanent

Parmi les manifestants, de nombreux députés de La France Insoumise étaient présents, dont Jean-Luc Mélenchon, leader historique du parti.

Avant que le cortège ne s’élance, J-L. Mélenchon s’est dit « alarmé » face à la reprise des combats dans l’enclave palestinienne. « La reprise des bombardements signifie une étape d’aggravation de la guerre et présente tous les indices d’une volonté génocidaire », a lancé J-L. Mélenchon.

Le leader de La France Insoumise a également avancé qu’il était « mort autant de monde en quarante-deux jours de bombardements à Gaza, qu’il en a péri pendant les quatre ans du siège de Sarajevo » de 1992 à 1996.

Selon le ministère palestinien de la Santé, au moins 16 000 personnes, dont plus de 6000 enfants, sont tombés en martyrs dans les bombardements israéliens contre l’enclave palestinienne, depuis le 7 octobre. Le siège de la capitale de Bosnie avait engendré, lui, environ 12 000 morts de civils.

Les manifestants qui ont dénoncé le « génocide » dont sont victimes les Palestiniens ont scandé: « Nous sommes tous des enfants de Gaza ». Ils ont également brandi des banderoles appelant à l’arrêt des massacres israéliens à Gaza. Hala Abou Assira, représentante de l’Autorité palestinienne en France, a insisté sur la nécessité d’un « cessez-le-feu immédiat face au crime de génocide en cours dans la bande de Gaza ».

Une quarantaine de rassemblements de soutien au peuple palestinien ont été organisés en France.

Cette orgie de violence a poussé Emmanuel Macron a prévenir Israël que l’objectif d’une « destruction totale du Hamas » devait être « précisé », car il risquait d’engendrer « dix ans » de guerre, appelant ainsi à « redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable ».

« La destruction totale du Hamas », « est-ce que quelqu’un pense que c’est possible ? », a lancé le chef d’Etat français lors d’une conférence de presse, samedi 2 décembre, en marge de la COP28 à Dubaï.  « Si c’est ça (l’objectif), la guerre durera dix ans », a-t-il poursuivi, demandant à ce que « cet objectif soit précisé » par « les autorités israéliennes », brandissant également le spectre d’une « guerre sans fin ».

Exprimant son « inquiétude » après l’expiration vendredi de la trêve entre Israël et le Hamas, le locataire de l’Elysée a ajouté que « la bonne réponse n’est pas de supprimer l’intégralité d’un territoire ou de bombarder l’intégralité des capacités civiles ».

E. Macron a affirmé qu’il en allait de la « sécurité durable » d’Israël, qui ne pourrait pas être garantie si elle « se fait au prix des vies palestiniennes, et donc du ressentiment de toutes les opinions publiques dans la région ». Dans cette perspective, il a appelé à « redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le feu-durable, pour obtenir la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas et apporter à la population de Gaza l’aide dont elle a urgemment besoin ».

Concernant la libération des captifs encore détenus par le Hamas, il a dit « avoir besoin de plusieurs jours de travail », évoquant « une négociation permanente qui se poursuit ». Dans ce but, le président français doit faire samedi soir escale au Qatar pour un dîner avec cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, l’émir de ce pays au cœur des négociations pour la trêve et l’échange de prisonniers.

La voix de la France est devenue peu crédible depuis que le patron de l’Elysée avait appelé à élargir les objectifs de la coalition antiterroriste pilotée par les USA en ciblant le Hamas, déclaré groupe terroriste.

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