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S. Séjourné attendu à Alger : L’enjeu Maroc au centre des entretiens

La diplomatie algérienne s’active auprès des partenaires marocains. C’est dans ce cadre qu’il faudra placer le prochain séjour du chef de la diplomatie française à Alger. Les médias du voisin de l’Est qui se font la voix de leurs maîtres du système algérien avaient dénoncé l’implication française dans le développement de projets économiques d’ampleur dans les provinces sahariennes.
S. Séjourné attendu à Alger : L’enjeu Maroc au centre des entretiens

Le ministre algérien des Affaires étrangères a annoncé une prochaine visite de son homologue français, à Alger, signalent les médias algériens en écho à une dépêche de l’APS. La réunion devrait aborder « les prochaines échéances bilatérales», a indiqué Ahmed Attaf lors d’un point de presse, mais sans donner de date précise pour le déplacement de Stéphane Séjourné à Alger. « Il n’y a aucun problème dans les relations algéro-françaises », a précisé le chef de la diplomatie algérienne.

Pour rappel, des médias algériens avaient condamné les dernières déclarations de S. Séjourné portant sur la reconnaissance économique par la France de la marocanité du Sahara.

L’échange téléphonique Attaf-Séjourné du 20 mars dernier a été consacré, selon un communiqué de la diplomatie algérienne, à l’examen de « l’état des relations bilatérales dans leurs différentes dimensions, ainsi que la préparation des prochaines échéances de haut niveau ». les deux responsables se sont également rencontrés, le 24 janvier à New York, en marge d’une réunion ministérielle des pays membres du Conseil de sécurité.

S. Séjourné et Nasser Bourita se sont rencontrés à deux reprises le 26 février et le 9 avril respectivement à Rabat et Paris.

A signaler que depuis la relance des relations franco-marocaines, le gouvernement français multiplie les pas vers la reconnaissance de la marocanité du Sahara. Ainsi, la France s’est déclarée prête à participer au financement d’un câble électrique de 3 gigawatts reliant Casablanca à Dakhla, a signalé vendredi Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie et des Finances, indique Reuters. « Je vous confirme que nous sommes prêts à participer au financement de ce projet », a-t-il précisé lors du forum d’affaires maroco-français, organisé à Rabat.

Il y a quelques semaines, Franck Riester, ministre français du Commerce extérieur, avait souligné depuis Casablanca que « Proparco, filiale de l’Agence française de développement (AfD) dédiée au secteur privé, pourrait contribuer au financement d’une ligne haute tension entre Dakhla et Casablanca ».

L’Argentier français a également exprimé la disposition de son pays à coopérer avec le Maroc dans le développement des énergies solaire, éolienne et verte ainsi que le nucléaire. L’agence française de développement AFD serait prête à accorder un prêt de 350 millions d’euros (environ 3,8 milliards de dirhams) pour accompagner le géant marocain des phosphates et des engrais, OCP, dans ses efforts de décarbonation.

Dans le cadre de son programme d’investissement de 130 milliards de dirhams, présenté le 5 décembre 2022 devant le roi Mohammed VI, l’OCP prévoit la réalisation de grands projets au Sahara. L’axe Tarfaya-Boucraa-Laâyoune sera destiné à développer la production d’ammoniaque vert et la construction d’une usine d’électrolyseurs d’hydrogène, un complexe de production d’ammoniaque vert d’une capacité de 1 million de tonnes, une station de dessalement de l’eau de mer de 60 millions de m3, ainsi qu’une ferme solaire photovoltaïque (1,2 GW) et un parc éolien (2,6 GW).

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