Il a expliqué que les États-Unis et leurs alliés s’ingéraient clairement dans les affaires de l’Ukraine depuis l’effondrement de l’URSS, et que les faits de leur « ingénierie » de la crise dans ce pays étaient connus. « Depuis l’effondrement de l’URSS et la formation d’États indépendants à sa place, les États-Unis et leurs alliés s’immiscent de manière flagrante dans les affaires intérieures de l’Ukraine. Comme l’a admis publiquement et même fièrement la vice-secrétaire d’État américaine Victoria Nuland à la fin de l’année 2013, Washington a dépensé 5 milliards de dollars pour entretenir à Kiev des politiciens obéissant à l’Occident », a souligné le chef de la diplomatie russe au cours d’une réunion de cette instance en marge de l’Assemblée générale de l’Onu à New York.
Tous les rouages de l’ingénierie de la crise ukrainienne sont connus depuis longtemps, mais « ils essaient de les faire taire par tous les moyens possibles, d’annuler toute l’histoire jusqu’en 2014 », a-t-il ajouté.
Actuellement, le soutien occidental au régime de Kiev après les référendums en Crimée et dans le Donbass représente une violation du principe de l’autodétermination.
Compte tenu de la situation actuelle en Ukraine, les risques d’un conflit global augmentent, poursuit le chef de la diplomatie russe. « C’est précisément pour les arrêter et orienter les événements dans une direction pacifique que la Russie a insisté et insiste toujours pour que toutes les dispositions de la Charte de l’Onu soient respectées et appliquées non pas de manière sélective, mais dans leur intégralité et dans leur interdépendance, y compris les principes d’égalité souveraine des peuples », a ajouté le ministre.
Selon S.Lavrov, les pays occidentaux évitent une conversation de fond sur les causes du conflit en Ukraine parce qu’ils n’ont pas d’arguments pour un dialogue honnête. Aujourd’hui, dans la rhétorique de « nos adversaires, nous n’entendons que des slogans : « invasion, agression, annexion ». Pas un mot sur les causes profondes du problème, sur le fait que, depuis de nombreuses années, ils nourrissent un régime ouvertement nazi qui réécrit ouvertement les résultats de la Seconde Guerre mondiale et l’histoire de son propre peuple ». A ses yeux, « l’Occident évite une conversation de fond fondée sur les faits et le respect de toutes les exigences de la Charte [des Nations unies, ndlr]. Apparemment, il n’a pas d’arguments pour un dialogue honnête », a-t-il souligné.
En outre, la crise actuelle aurait pu être évitée si l’Otan avait accepté les propositions de coopération de l’Organisation du traité de sécurité collective, a indiqué le ministre.