« L’Afrique du sud est un acteur marginal dans la question du Sahara marocain et le restera. Elle n’a ni l’influence ni l’efficacité nécessaires pour changer la donne. Si elle avait eu la capacité de changer la situation, elle l’aurait fait il y a vingt ans », a encore rappelé le responsable marocain en marge de la Conférence ministérielle de Haut-Niveau sur les Pays à Revenu Intermédiaire, que Rabat a accueilli mardi.
En effet depuis sa reconnaissance de la « RASD » en 2004, l’Afrique du sud a siégé au Conseil de sécurité à trois reprises : 2007 – 2008, 2011 – 2012 et 2019 – 2020. Le début de son premier mandat avait d’ailleurs coïncidé avec l’abandon par l’instance exécutive de l’ONU de l’option du referendum au profit d’une solution politique mutuellement acceptée par les parties.
Pour rappel, le royaume a convaincu cinq pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), considérée comme le pré-carré de l’Afrique du Sud, à reconnaître la marocanité du Sahara et y ouvrir des consulats. Il s’agit de la République démocratique du Congo, de la Zambie, d’Eswatini, des Iles Comores et du Malawi.
Omar Hilale, représentant permanent du royaume auprès des Nations unies, avait assuré samedi que « le Maroc ne permettra jamais à l’Afrique du Sud, d’avoir un quelconque rôle dans le dossier du Sahara marocain. Pretoria a été et demeure toxique pour la question du Sahara marocain ».