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Rupture entre Rabat et Alger : Le MSP critique la décision algérienne

Le leader du Mouvement de la société pour la paix (MSP), plus grande formation islamiste en Algérie, a critiqué la décision de son pays de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc.

A ses yeux, cette décision prise par les responsables algériens« a été faite à la hâte, elle devait se faire après consultation des partenaires politiques à la majorité et à l’opposition comme font les pays démocratiques, si le système politique algérien croyait vraiment aux partis et à la existence naturelle et bénéfique de l’opposition», a précisé Abderrezak Mokri dans un post sur Facebook.
Le dirigeant du MSP, arrivé deuxième aux législatives de juillet dernier, a ajouté que «rompre les relations avec un pays frère, aussi agressif qu’il soit contre notre pays, n’est pas chose facile». Ajoutant qu’«il n’était pas nécessaire d’aggraver les effets de la crise sur le plan social entre les deux peuples et sur le plan moral dans toute l’arène arabe où les peuples se sont lassés de la dispersion et de la faiblesse de leur pays. Il aurait fallu, par exemple, réduire simplement le niveau de représentation, comme un message au régime marocain et à ses alliés tout en prenant les précautions strictes pour empêcher la pénétration sioniste à travers le Maroc.»
Le chef du MSF a également commenté les arguments avancés par le ministère algérien des Affaires étrangères. Pour lui, «si la raison directe est le soutien du MAK, alors la France abrite le chef de cette organisation et lui fournit protection». «Si la raison est la normalisation avec l’entité sioniste, alors les Emirats arabes unis sont son parrain dans les pays arabes, l’encouragent et la soutiennent», enchaîne-t-il.
«La solution radicale dans la relation avec le Maroc, en cas de crise à l’horizon et d’incapacité à résoudre le problème par le dialogue, reste d’éviter la confrontation et c’est encore possible», soutient A. Mokri, notant que «la solution reste le développement de l’Algérie sur tous les fronts et le renforcement du front interne sur la base d’une vraie démocratie».
Le chef du MSP n’a pas écarté un «soutien aux Tunisiens et Libyens pour un Maghreb sans le Maroc jusqu’à ce que ce dernier revienne sur la normalisation et sur le soutien d’un mouvement séparatiste».

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