« Ce sont des manœuvres qui tentent de contourner les arrêts de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) et poursuivre l’exploitation des eaux du Sahara occidental », indique O. Mansour. « Des manœuvres qui visent à établir des accords à travers l’intervention du ministère de l’Agriculture et de la Pêche (espagnol), ainsi que certaines autorités au sein du secteur marocain de la pêche. Ces accords impliquent à la fois des entreprises espagnoles et marocaines, de sorte qu’elles opèrent sous pavillon marocain dans les eaux sahraouies », a souligné le séparatiste. Tout en ajoutant que « cette tactique était auparavant utilisée par les entreprises de pêche espagnoles. Elle a conduit à des situations dans lesquelles des entreprises et des navires de pêche espagnols se sont retrouvés victimes d’extorsion par le régime marocain et ses garde-côtes ».
O. Mansour a prévenu que le « Polisario n’hésitera pas à intenter une action en justice devant les tribunaux européens contre tout gouvernement ou entreprise qui participe à ces activités douteuses en collaboration avec le gouvernement d’occupation dans les eaux du Sahara occidental ».
La semaine dernière un média ibérique a révélé que Rabat et Madrid examinent les moyens de permettre le retour aux pêcheurs espagnols dans les eaux marocaines, après l’expiration du protocole de pêche Maroc-UE le 17 juillet. Le ministre espagnol de l’Agriculture « fait pression pour chercher une solution. Certaines règles pourraient sautées. Par exemple, les bateaux au lieu d’être espagnols pourraient être marocains », a déclaré sous couvert d’anonymat une source marocaine.
En attendant le verdict en appel de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE), les professionnels des deux pays ont la possibilité de conclure des accords bilatéraux, a-t-elle expliqué. Le premier pas a été franchi, le 2 août à Tanger, lors de la signature d’un accord de partenariat par les présidents de l’Organisation des producteurs de pêche artisanale Conil/La Atunara (OPP72), en Andalousie, Nicolás Fernández Muñoz, et Youssef Benjelloun de la Chambre des Pêches Maritimes de la Méditerranée (CPMM).