Le secrétaire général du PJD est monté au créneau samedi dernier, à l’occasion d’une réunion interne avec les secrétaires provinciaux et régionaux du parti à Rabat, pour les mettre en garde contre la dépénalisation des relations sexuelles consenties entre adultes et l’homosexualité. A. Benkirane qui a appelé ses «frères» à défendre les valeurs de l’islam contre ces appels a rappelé à ses auditeurs que le parti s’était opposé en 1999 au projet de Plan d’intégration de la femme, promu par Saïd Saad,i alors secrétaire d’État auprès du ministre de l’Emploi, chargé de la protection sociale, de la famille et de l’enfance dans le gouvernement « El Youssoufi I ». Démarche qui a permis au PJD, assure-t-il, de gagner en popularité et remporté 42 sièges à la Chambre des représentants aux législatives de 2002.
A. Benkirane a lancé un appel aux oulémas marocains pour rejoindre la campagne de son parti. «Il ne s’agit pas d’une position politique mais de défendre les valeurs de l’islam», leur a-t-il lancé.
Le projet de loi n°16.10, modifiant et complétant le code pénal, adopté en 2016 par le cabinet « Benkirane II », a été retiré le 9 novembre de la Chambre des représentants par le nouvel Exécutif. «Il est difficile d’examiner à chaque fois de nouvelles dispositions du code pénal (…) Par conséquent, il vaut mieux l’examiner dans son intégralité car il y a une corrélation entre ses chapitres», avait expliqué Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement.
Depuis, des acteurs associatifs invitent l’actuel exécutif à introduire des réformes en faveur de la dépénalisation de l’homosexualité et des relations sexuelles consenties ainsi que l’abolition de la peine de mort.
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Réforme du code pénal : Le PJD renoue avec ses vieux démons
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