Si les Irakiens se sont déjà déclarés disposés à reconnaître la frontière terrestre avec le Koweït, le dossier maritime est plus délicat : pour Bagdad, ce dernier tracé doit lui garantir un accès sans entraves à la mer du Golfe. Les pêcheurs irakiens sont en effet souvent interpellés par les garde-côtes pour « entrée illégale dans les eaux territoriales du Koweït », et leurs bateaux sont régulièrement saisis.
Or pour Bagdad, le tracé de la frontière maritime, fixé il y a 30 ans par l’ONU, doit lui garantir un accès sans entraves à la mer du Golfe. Une condition vitale pour son économie et ses exportations pétrolières. C’est donc le contentieux depuis des années entre les deux pays.
Mais lors de leur rencontre, les ministres des Affaires étrangères irakien et koweïtien ont mis l’accent sur leur volonté commune de résoudre cette question. Lors d’un point presse, Salem Al-Sabah, chef de la diplomatie koweïtienne a parlé d’un « consensus total » entre les deux parties. Fouad Hussein, son homologue irakien, a ajouté de son côté qu’un « haut comité » dépendant de son ministère chapeauterait les pourparlers.
La prochaine réunion a été fixée au 14 août prochain à Bagdad. Preuve de la volonté irakienne de renforcer sa coopération économique régionale et de poursuivre son rapprochement avec les monarchies du Golfe, trente ans après l’invasion du Koweït.