Le sort de Marc Tarabella paraissait joué depuis la levée de son immunité parlementaire par l’hémicycle européen jeudi dernier. Il est pour l’instant interpellé pour audition et a été emmené à Bruxelles pour être présenté au juge d’instruction. Le magistrat doit décider dans les 48 heures du placement en détention provisoire ou non du député européen. Plusieurs perquisitions ont eu lieu ce vendredi matin dans la région de Liège, en particulier à la mairie du village d’Anthisnes dont M. Tarabella est aussi le bourgmestre, ainsi que dans son coffre à la banque.
L’étau se resserrait autour de lui depuis le 11 décembre dernier et la perquisition à son domicile pour laquelle il avait fallu faire venir en urgence de Malte la présidente du Parlement européen. Ses déclarations indulgentes sur le Qatar avaient déjà été relevées et l’ancien eurodéputé Antonio Panzeri, au centre du réseau de corruption, lui aurait versé 120 000 euros.
M. Tarabella a déjà été exclu de son groupe parlementaire et du Parti socialiste belge ; son collègue socialiste italien Andrea Cozzolino, dont l’immunité a également été levée, est, lui aussi, sur la sellette avec une perquisition, vendredi, à son domicile en Belgique.