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Pression yéménite sur le fret maritime israélien : Les menaces de Washington ne font pas plier Sanaa

Le Conseil de sécurité des Nations unies a débattu mercredi des répercussions du soutien apporté par Sanaa à la lutte des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie sur la liberté de navigation dans la mer Rouge. Mais là encore, les divisions de fond se sont reflétées dans les positions. L’armée US avait déjà annoncé avoir ciblé trois vedettes tuant une dizaine de soldats yéménites.
Pression yéménite sur le fret maritime israélien : Les menaces de Washington ne font pas plier Sanaa

Pour Washington, l’Iran est à la manœuvre. « L’Iran a longtemps permis ces attaques des Houthis, a déclaré l’ambassadeur adjoint Christopher Lu : depuis 2015, il a transféré des systèmes d’armes avancés aux Houthis. Nous savons également que l’Iran a été profondément impliqué dans la planification d’opérations contre des navires commerciaux en mer Rouge. Les États-Unis ne cherchent pas la confrontation avec l’Iran. L’Iran a ici le choix. Il peut poursuivre sur sa lancée actuelle ou refuser son soutien. »

Pour Moscou en revanche, ce n’est qu’une manifestation de la colère des communautés arabes contre le soutien américain à Israël.

Les 15 membres sont en train de s’accorder sur une déclaration commune, car ils se retrouvent tous sur un point : la liberté de navigation ne peut être entravée. Les Américains savaient qu’il serait compliqué d’obtenir une condamnation rapide et unanime du Conseil. Ils ont donc lancé une dernière mise en garde aux rebelles Houthis aux côtés de onze autres pays occidentaux, avant d’éventuelles frappes militaires. La France, si elle a redit à l’ONU le droit des pays à défendre leurs navires, ne figure pas à l’appel.

Les États-Unis et onze pays alliés ont exhorté mercredi les Houthis à cesser « immédiatement leurs attaques illégales » de navires en mer Rouge, faute de quoi ces rebelles, proches de l’Iran, en assumeront les « conséquences ».

« Notre message doit être clair : nous demandons l’arrêt immédiat de ces attaques illégales et la libération des navires et des équipages détenus illégalement », affirme cette coalition de douze pays dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche. « Les Houthis devront porter la responsabilité des conséquences s’ils continuent à menacer des vies, l’économie mondiale et la libre circulation du commerce dans les voies navigables essentielles de la région », ajoute le texte.

Les États-Unis, l’Australie, Bahrein, le Canada, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, le Danemark et les Pays-Bas en sont signataires.

Le communiqué intervient alors que, selon des informations de presse, l’administration Biden envisagerait des frappes directes sur les rebelles si les attaques se poursuivent.

Les Houthis ont affirmé le même jour avoir mené une autre opération contre un navire du transporteur français CMA CGM en mer Rouge, en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

L’armée US avait indiqué plus tôt que deux missiles avaient été tirés mardi soir par les Houthis dans une zone où se trouvaient plusieurs navires marchands, près du détroit stratégique de Bab el-Mandeb, « sans faire de dommage ».

Les Houthis multiplient les attaques de drones et de missiles au large des côtes yéménites, affirmant agir en solidarité avec Gaza. La multiplication des attaques dans cette zone stratégique, qui voit passer 12 % du commerce maritime mondial, ont poussé certains armateurs à éviter la mer Rouge.

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