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Les USA s’impliquent dans la guerre israélo-arabe : Les fronts de Gaza et du Liban actifs

La résistance palestinienne continue de pilonner et les positions de l’armée israélienne, déployée dans la ceinture de Gaza, et nombre de villes israéliennes, Tel-Aviv en tête. Les roquettes tirées représentent une riposte face au tapis de bombes larguées par les bombardiers israéliens. Le Hamas a annoncé mardi la mort d’Ayman Nowfal, l’un de ses plus importants chefs militaires lors d’un raid israélien sur le camp al-Breij au centre de la bande de Gaza.
Les USA s’impliquent dans la guerre israélo-arabe : Les fronts de Gaza et du Liban actifs

A. Nowfal était membre du Conseil militaire général des Brigades al-Qassam et il a été désigné récemment à la tête de la brigade du centre. Il est né en 1965 dans le camp al-Breij, où sa famille s’était réfugiée après avoir été expulsé des villages de Caza de Gaza en 1948. Il a pris part aux actions de la résistance pendant la seconde intifada d’al-Aqsa (2000). Il a été capturé en Egypte en 2008 où il a écopé 3 ans avant de s’enfuir lors de l’éclatement de la révolution égyptienne en janvier 2011. Il a poursuivi son action dans les Brigades al-Qassam et a été chargé de la mission des relations militaires avec les autres factions de la résistance. Arrêté plusieurs fois par l’occupation, le défunt était parmi les cadres qui ont préparé l’opération Déluge d’al-Aqsa lancée le 7 octobre dernier. Il a conduit l’appareil des renseignements des Qassam dans plusieurs missions sécuritaires et des renseignements. Il a dirigé les salles conjointes qui regroupent toutes les factions pendant les actions militaires.

Il avait accordé une interview dans laquelle il avait insisté sur la nécessité d’unir toutes les factions de la résistance pour coordonner ensemble dans les batailles contre l’occupation.  Il avait assuré que « des opérations de capture de soldats de l’occupation reprendront afin de libérer tous les détenus » palestiniens dans les prisons israéliennes.

Il est apparu pour la dernière fois lors des manœuvres militaires du Hamas baptisées « al-Roukn al-Chadid-4 » de septembre dernier. Ces exercices supervisés par ce commandant la Résistance islamique (RI) faisaient partie des préparatifs pour la réussite de l’opération Déluge d’Al-Aqsa.

Le Hezbollah a revendiqué 5 opérations réalisées mardi contre des cibles israéliennes à la frontière avec le Liban. Dans un premier communiqué, il a fait état « d’un tir de missile anti blindé contre un char Merkava israélien dans la position militaire de la colonie de Metulla à la frontière nord de la Palestine occupée ». Ce tir a eu lieu dans la matinée. Les médias israéliens avaient alors rapporté qu’il y a eu deux blessés dont un grièvement dans le tir d’un anti blindé qui a visé la colonie de Metulla. Dans l’après-midi, la Résistance islamique a diffusé les images vidéo correspondantes à cette opération.

Dans un 2eme communiqué, le Hezbollah a assuré que ses « combattants ont visé au milieu de la journée un char sioniste dans la caserne Ramim et y avoir causé des pertes certaines » Dans un 3eme communiqué, il a revendiqué « des tirs de mitrailleuses au milieu de la journée sur les positions Zariit, al-Sadhah, Jl al-Deir, al-Malikiyyah et Berket Richa. » Comme il a fait état d’une autre attaque dans l’après-midi contre un point de concentration de soldats de l’occupation israélienne en face de la localité Ramiah à la frontière.

Dans un 5eme communiqué, le Hezbollah a signalé que ses combattants ont visé « dans l’après-midi un groupe de soldats israéliens qui étaient stationnés dans la position Bayyad Blida au moyen de missiles guidés et y ont réalisé des tués ou des blessés certains ». Et annoncé le martyre de cinq de ses combattants lors de ces diverses opérations.

Dans les cinq communiqués publiés séparément, elle a précisé qu’ils ont été tués en accomplissant leur devoir jihadique.

Après ces annonces, le Hezbollah a assuré que le groupe de Mahmoud Biz et de Hussein Fasa’i a pris pour cible un attroupement de soldats de l’occupation dans la caserne Branit au moyen de « missiles guidés », confirmant qu’il y a eu « certainement des tués ou des blessés ». Cette 6eme opération semble être une riposte au martyre des deux combattants Biz et Fasa’i.

L’armée d’occupation israélienne a pilonné à plusieurs moments de la journée plusieurs localités et zones libanaises frontalières. Dans la matinée, les localités Ramia, Boustane, la colline Hamames, la vallée d’al-Khiam, le pré de Kfarkela, situé en face de la colline de Metulla. Il a aussi été question que le jardin Maroune ar-Ras a aussi été pilonné. Les localités Ramia et Aita al-Chaab ont également fait l’objet de tirs d’artillerie qui ont endommagé la gendarmerie et des maisons de Ramia. L’armée d’occupation israélienne révèle que le chiffre des tués dans ses rangs s’élève à 302 soldats et officiers.

Implication US ?

Les spéculations vont bon train dans les médias israéliens sur les objectifs de la visite à Israël du président américain mercredi et la présence sur place de plusieurs responsables US, dont le secrétaire d’Etat Anthony Blinken qui est arrivé lundi et Michael Erik Kurilla, commandant du CENTCOM, qui a débarqué mardi.

Certains avancent que la raison en est que les Etats-Unis veulent mener la guerre dans la région et qu’ils le font déjà.

Le journal israélien Yedioth Ahronoth ne se fait pas d’illusions à ce sujet. Il a écrit que l’arrivée du porte-avions américain (en attendant un deuxième qui cingle vers la région), l’intervention d’A. Blinken, ainsi que les déclarations de Joe Biden et sa visite attendue en Israël mercredi sont « des choses qui montrent le soutien américain étroit à Israël ». Mais « cette aide a un prix », fait-il constater.

« C’est un contrôle américain sur la gestion de la bataille », ajoute le journal selon qui les États-Unis « assument la gestion de la guerre (à la place d’Israël), en fonction de leurs intérêts dans la région ».

Le quotidien suppose que la venue de J. Biden en Israël mercredi, « pourrait définir les frontières de la zone de guerre, dans le cadre d’une guerre plus large contre l’Iran », tout en admettant que l’étape actuelle est « l’étape diplomatique ».

Pour Channel 13, J. Biden va s’assurer « qu’Israël ne va pas ouvrir un front au nord et qu’il ne va pas occuper la bande de Gaza car il veille sur ces deux choses ». Sachant que Yoav Galant, ministre israélien de la Sécurité, avait assuré depuis quelques jours qu’Israël n’a pas intérêt à ouvrir un autre front dans le nord tout en menaçant le Hezbollah contre toute velléité de vouloir le faire.

Selon le quotidien Maariv, si les responsables américains viennent en Israël c’est parce qu’ils savent que B. Netanyahu n’est pas apte à gérer la situation.

Selon l’AFP, A. Blinken a passé une nuit d’entretiens-marathon à Tel-Aviv avec B. Netanyahu. Tôt mardi, évoquant la visite de J. Biden, il avait affirmé que « le président réaffirmera la solidarité des Etats-Unis avec Israël et notre engagement sans faille en faveur de sa sécurité ». « Israël a le droit et le devoir de défendre son peuple contre le Hamas et d’autres terroristes et de prévenir de futures attaques », a ajouté le chef de la diplomatie US. J. Biden « entendra de la bouche d’Israël ce dont il a besoin pour défendre son peuple et nous continuerons à travailler avec le Congrès pour répondre à ces besoins », a-t-il poursuivi. Le locataire de la Maison Blanche espère « entendre de la part d’Israël comment il mènera ses opérations de manière à minimiser les pertes civiles et à permettre l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils de Gaza d’une manière qui ne profite pas au Hamas », a encore ajouté A. Blinken. Il a indiqué que les deux parties discutaient de la « possibilité de créer des zones pour aider à maintenir les civils hors de danger ».

Selon un porte-parole de la Maison Blanche, à l’issue de sa visite en Israël, J. Biden se rendra à Amman, en Jordanie, où il rencontrera le roi Abdallah II, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le dirigeant de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Sauf que ce dernier avait, mardi soir, exigé son retour à Ramallah. Requête refusée aussi sec par Tel-Aviv. Le président US « répétera notre conviction que le Hamas ne représente pas la vaste majorité du peuple palestinien, qui est également victime », a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.

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