Après l’interdiction des marches populaires régionales prévues dimanche 3 décembre 2023, le Bureau National du SNE-CDT a dénoncé vigoureusement la répression infligée au corps éducatif marocain. Les sièges syndicaux, désignés comme points de départ des marches régionales, ont été bouclés par la sûreté nationale, empêchant les confédérés et les participants d’y accéder. Des tentatives de protestation, y compris l’interdiction de l’usage de haut-parleurs et le retrait des drapeaux palestiniens, ont été observées, mettant en lumière l’échec manifeste des choix de l’État, une violation flagrante de la Constitution et des lois en vigueur, ainsi qu’une atteinte au droit d’expression et de manifestation pacifique garanti par la Constitution de 2011.
Le Bureau National du Syndicat se félicite du succès de la lutte, soulignant la fermeté des confédérés et leur persévérance malgré l’interdiction, la répression et le siège sécuritaire imposés aux points de départ des marches populaires régionales.
Le Syndicat qui salue tous les confédérés, les travailleurs de l’éducation générale et tous les participants pour la réussite de cette manifestation de lutte, condamne fermement l’interdiction des marches populaires régionales et la répression des militants, soulignant que la prévention et la répression des formes de protestation ne peuvent être une réponse aux préoccupations du domaine éducatif. Le gouvernement est appelé à répondre de manière positive aux revendications justes et légitimes du corps enseignant. Plus, le Syndicat tient le ministère de l’Éducation nationale entièrement responsable de la perte de temps scolaire, de la grande tension et de l’extrême congestion caractérisant la situation éducative. Il met en garde le gouvernement sur la nécessité de remplir ses obligations antérieures et de restituer ce qui a été illégalement déduit des salaires des grévistes.
Le Syndicat revendique une réponse aux demandes d’augmentation des salaires du corps éducatif, d’amélioration de leurs revenus, d’intégration des contractuels, de traitement des dossiers factionnels et de révision radicale du système éducatif imposé par la tutelle. Comme il souligne la poursuite de la lutte pour la défense de l’école publique en tant que garant de la répartition équitable des connaissances, préservation de l’identité culturelle du Maroc, et levier essentiel du développement et du progrès. Le Syndicat appelle, enfin, tous les travailleurs de l’éducation à resserrer les rangs et à se rassembler autour de son cadre de travail solide et engagé. Il se dit prêt à intensifier ses actions pour défendre l’école publique, la dignité, les droits et les revendications justes et légitimes des enseignants.