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Les Juifs quittent Israël : Guerre et désastre économique nourrissent les départs

Globes, site spécialisé dans l’actualité économique israélienne, a révélé un « net déclin de l’immigration juive dans les territoires palestiniens occupés depuis le début de la bataille du déluge d’Al-Aqsa, le 7 octobre dernier ». Cette chute qui pèse lourd sur l’équilibre démographique qui inquiète l’entité sioniste se double d’une descente aux enfers économique.
Les Juifs quittent Israël : Guerre et désastre économique nourrissent les départs

Le site annonce que les chiffres montrent que « le nombre d’immigrants juifs a diminué en octobre et novembre derniers pour atteindre 1 000 nouveaux immigrants, contre 7 000 en janvier, 6 000 en mars et 5 000 en août 2023 ». En outre, l’année 2023 en général a connu, selon lui, « une forte baisse de l’immigration par rapport à l’année 2022, puisque le site internet indique qu’au cours des 11 premiers mois de 2023, 44 372 Juifs sont arrivés dans l’entité occupante, tandis que le nombre était de 74 714 immigrants juifs ».

Parallèlement à la bataille lancée par la résistance palestinienne, Israël a enregistré une nette hausse de la migration inverse des Juifs. Les médias israéliens ont parlé d’un grand nombre d’Israéliens ayant quitté les territoires palestiniens occupés depuis le début de la guerre. Le site internet Zaman Yisrael a rapporté que « le nombre de départs depuis le 7 octobre a atteint un demi-million d’Israéliens », selon les données de l’Autorité israélienne de la population et de l’immigration. La même source a indiqué qu’environ 370.000 Israéliens ont quitté l’entité sioniste au cours du mois d’octobre dernier, et que près de 139. 839 Israéliens sont également partis au cours du mois de novembre dernier, à destination de trois pays: Chypre, Portugal et les Etats-Unis.

Le même site a également précisé que « le nombre d’un demi-million d’Israéliens qui partent n’inclut pas les dizaines de milliers de travailleurs et de diplomates étrangers, qui à leur tour ont quitté Israël ».

Désastre économique

Sur le plan économique, la situation n’est pas moins mal. Mickey Levy, président du Comité de surveillance du gouvernement d’occupation israélien et membre de la Knesset, a déclaré qu’ « Israël est confronté à une catastrophe économique, le budget du gouvernement est devenu un budget de pillage », tandis que Benjamin Netanyahu « se comporte de manière cynique et effrayante ».

Dans les détails, il a expliqué au journal Maariv que le gouvernement d’occupation « a inclus des choses illogiques dans le budget 2023, comme l’allocation de plus de 600 millions de shekels pour renforcer l’identité et la culture juives », se demandant si « connaître l’identité » nécessite de l’argent.

En outre, selon M. Levy, il y a « des ministères inutiles au sein du gouvernement ». Auparavant, « il y avait moins de 30 ministres, alors qu’aujourd’hui il y a 38 ministères, dont au moins 10 sont inutiles ». Cela arrive à un moment où « chaque shekel est censé servir à des objectifs de guerre, alors que dans ce gouvernement, personne ne s’en soucie », selon le député.

Dans ce contexte, il estime que « le budget 2024 sera pire, car les générations futures continueront à payer leurs dettes et ne pourront pas s’en sortir ». Tout en soulignant qu’« Israël se dirige vers une catastrophe économique », il a souligné que « le produit intérieur brut va diminuer, le déficit va augmenter et la dette extérieure, qui s’élève à un billion de shekels, va augmenter ».

Partant, M. Levy a indiqué que toutes les mesures prises par B. Netanyahu visent à « préserver sa survie personnelle, car il ne pense qu’à lui-même », notant qu’« il y a une insatisfaction totale quant à son comportement ». Il a également souligné que « Netanyahu est devenu un danger pour Israël », affirmant « qu’il doit partir, et sans élections, non seulement parce qu’il n’est pas utile, mais aussi parce qu’il cause du tort à Israël ».

Concernant les élections anticipées, M. Levy a estimé qu’« il doit y avoir des élections après le plus grand échec depuis la création d’Israël », ajoutant que « Bibi ne peut pas continuer à être Premier ministre ».

L’agence Bloomberg a indiqué dans ce contexte que « la guerre est devenue plus coûteuse pour Israël que prévu initialement et qu’elle exerce une pression sur les finances publiques ». Ajoutant qu’« un transfert record de 14 milliards de shekels (3,6 milliards de dollars) approuvé en mai dernier sera alloué en partie aux écoles religieuses », tout expliquant que « d’autres projets privilégiés incluent le développement de colonies en Cisjordanie occupée ».

Même si les allocations spéciales ne représentent qu’une petite partie du budget total pour la période 2023-2024, elles sont devenues le signe de priorités concurrentes à un moment où Israël est confronté à sa pire guerre depuis un demi-siècle, assure Bloomberg.

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