Il a affirmé que « les États-Unis ont subordonné l’Europe, comme Napoléon ou Hitler à leur époque ». Le chef de la diplomatie russe s’est dit certain que « le monde écoute la Russie ». Mais « il m’est difficile de dire si l’on nous entend. Je crois que la plupart comprend de quoi il s’agit, mais ils sont soumis au dictat le plus lourd ».
« Je suis certain qu’une solution à la crise autour de l’Ukraine sera trouvée, les conditions de la Russie étant minimales », selon lui. Mais Moscou ne peut permettre qu’une menace d’attaque directe émane depuis le territoire ukrainien contre la Russie, a en outre insisté le ministre russe des Affaires étrangères.
Le débat sur une possible guerre nucléaire est mené, non pas par la Russie, mais par l’Otan et l’Ukraine, juge le chef de la diplomatie russe La Russie ne construit pas sa politique sur « une escalade au nom de désescalade ». Concernant le débat sur une possible guerre nucléaire tel qu’engagé aujourd’hui, le ministre a enjoint aux journalistes de faire la part des choses : « Je vous prie de lire attentivement ces affirmations, qui ont retenti, et les personnages qui les ont faites ». Et de rappeler que les conditions de l’utilisation par la Russie d’armes nucléaires sont décrites dans la doctrine militaire. Doctrine qui ne fait pas cas de « frappes préventives ». Et d’ajouter que « la Russie est prête à un dialogue avec l’Occident, mais uniquement sur la base de la prise en compte des intérêts de l’un de l’autre ». revenant sur les pourparlers russo-ukrainiens, le ministre russe a dit «nous sommes prêts à négocier. Lorsque le Président Zelensky les a voulus [les pourparlers], le Président Poutine a tout de suite accepté et a envoyé une délégation. Puis le Président Zelensky a changé d’avis. Probablement parce que les Américains lui ont dit qu’il ne fallait pas se précipiter. Mais ils ont toutefois dit: non, nous arrivons».
Pour ce qui est de l’Onu, les USA se livrent « au chantage » a martelé S. Lavrov. A Moscou, on sait « très bien de quelle manière [leurs] collègues occidentaux parviennent à ces résultats [sanctions antirusses]: du pure chantage, à une clé de bras ». Les entreprises occidentales qui ont pris la décision de cesser de travailler avec la Russie l’ont fait « sous une pression énorme ». N’empêche, la Russie résoudra « tous les problèmes économiques que l’Occident lui crée », a encore fait savoir.
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Le monde écoute la Russie : Entend-il pour autant ce que réclame Moscou ?
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