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Le Hezbollah tient tête à Israël : Le bras de fer se durcit

Face aux multiples et singulières opérations du Hezbollah depuis le sud du Liban, l’armée israélienne menace d’élargir le spectre de la confrontation. Vendredi, l’artillerie sioniste a bombardé les périphéries du fleuve al-Wazzani. Des raids aériens ont été menés aussi contre la localité libanaise frontalière de Aïta al-Chaab. Un drone sioniste a visé la localité de Aïta al-Chaab à l’aide d’un missile guidé.
Le Hezbollah tient tête à Israël : Le bras de fer se durcit

Le Hezbollah a signalé, vendredi, que ses combattants ont abattu un drone israélien au-dessus de Wadi al-Izziya, au sud-Liban. D’autres opérations de la résistance libanaise ont aussi émaillé la journée. La veille jeudi, le Hezbollah a annoncé que ses combattants ont frappé la colonie de Gorin avec des missiles Falaq. Tirs intervenus en soutien au peuple palestinien dans la bande de Gaza et à sa résistance, ainsi qu’en riposte aux agressions israéliennes contre les villages et des habitations civiles dans le sud du Liban.

Le mercredi 28 février, deux citoyens âgés Hussein Hamdan et son épouse Manar Abadi sont tombés en martyre suite à une agression israélienne contre la localité de Kafra.

Le Médias militaire de la Résistance a en outre diffusé des images vidéo d’une opération qui a eu lieu le 27 février, au cours de laquelle la base israélienne de contrôle aérien Méron dans le nord de la Palestine occupée a été prise pour cible. La Résistance a annoncé plus tôt dans la journée qu’elle avait bombardé un attroupement des soldats de l’armée d’occupation israélienne à proximité de la colline Cobra, à la frontière avec la Palestine occupée. Elle a également visé les sites Ramtha et Rouwaisat Al-Alam  dans les fermes libanaises occupées de Chebaa, entrainant des pertes confirmées.

En outre, la Résistance a bombardé la colonie Elon avec des salves de roquettes Katioucha, en riposte aux agressions israéliennes qui ont visé des villages et des civils au Liban.

De son côté, l’armée libanaise a démenti, jeudi 29 février, des allégations israéliennes faisant état d’un « retranchement » du Hezbollah dans le nord du Liban. « Après avoir procédé aux examens nécessaires, le commandement de l’armée tient à confirmer la fausseté des affirmations de l’ennemi », a déclaré l’armée libanaise dans un communiqué, précisant que « la vidéo » montrait des scènes « d’installations civiles et de fouilles appartenant à l’Autorité des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban », et non des installations militaires et des sites de lancement de missiles.

Selon une vidéo diffusée par le centre d’étude israélien Alma en juin 2023, puis rediffusée en masse sur les réseaux sociaux après la parution d’un article de Libération du 18 février dernier, le Hezbollah aurait construit tout un réseau de tunnels dans les montagnes chrétiennes du Kesrouan et dans la région littorale de Jbeil, au nord de Beyrouth. Peu après la publication du papier par le média français, le ministère de l’Énergie libanais a déclaré le 20 février, après avoir étudié ces vidéos, qu’il s’agissait de « structures appartenant à l’Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban, notamment le tunnel créé pour dévier la rivière de Nahr Ibrahim pour la construction du barrage de Janné. Ces vidéos montrent la vallée qui entoure le barrage et qui a été créée lors des travaux et qui n’a rien à voir avec les allégations [israéliennes] sur de possibles infrastructures », rapporte un article de L’Orient-Le Jour.

Le quotidien libanais avait également souligné, dans un papier publié le 29 février, que le centre Alma qui a publié la vidéo sur ce « retranchement » qui appartiendrait au Hezbollah est tenu par d’anciens vétérans de Tsahal, accusant Alma d’être un « relais » du « narratif proposé par l’armée israélienne ». Le quotidien épingle notamment des propos de la fondatrice et présidente d’Alma, Sarit Zehavi, ancienne du renseignement israélien. Celle-ci avait déclaré dans un article publié fin 2019 dans le magazine conservateur Tablet être prête à « tuer elle-même » Hassan Nasrallah – le leader du Hezbollah –, s’il venait à empêcher la Bar-Mitzvah de son fils.

Depuis le 8 octobre, les tensions entre les deux ennemis frontaliers sont à leur comble. Escarmouches, frappes de missiles et de drones sont quotidiens, depuis l’éclatement du conflit entre le Hamas et l’État hébreu. Alors que les raids de Tsahal se limitaient majoritairement à un rayon de cinq kilomètres à la frontière, depuis peu l’aviation israélienne a étendu ses frappes vers Baalbeck, Saïda ou encore Nabatiyé. L’administration américaine, qui à l’ONU s’est opposée à de nombreux projets de cessez-le-feu à Gaza, s’inquiète d’une probable intervention israélienne au Liban contre le Hezbollah d’ici le printemps ou l’été.

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