La poursuite de l’examen de la question du Sahara marocain par cette Commission, a soutenu le diplomate, est « anachronique », car « la décolonisation de cette partie du Maroc a déjà été définitivement scellée en 1975, suite à la signature de l’Accord de Madrid, le 14 novembre 1975, avec l’ancienne puissance coloniale, l’Espagne, et ce, conformément à l’article 33 de la Charte de l’ONU ».
Cet Accord a été dûment consigné auprès du SG de l’ONU, le 18 novembre 1975, et validé par l’Assemblée générale des Nations Unies, dans sa résolution 3458B, du 10 décembre 1975, a rappelé O. Hilale, tout en notant que ledit accord « remplit pleinement les exigences de l’Assemblée Générale, qui préconise une solution politique, négociée entre la puissance coloniale – l’Espagne – et la partie ayant droit – le Maroc –. Ce qui lui confère la légalité juridique, la force historique et la légitimité politique, en tant qu’acte final de décolonisation du Sahara marocain ».
L’ambassadeur a en ce sens relevé que le Conseil de Sécurité vient d’adopter la résolution 2602 sur la question du Sahara marocain, par laquelle il a réaffirmé, comme il le fait systématiquement dans toutes ses résolutions depuis 2004, que la solution à ce différend régional ne peut être que politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis.
A cet effet, a-t-il poursuivi, le Conseil a demandé au nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara marocain, Staffan de Mistura, de reprendre la facilitation du processus politique des tables rondes, avec ses 4 participants, le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario.
Ainsi, a-t-il encore dit, l’instance exécutive de l’ONU a, une nouvelle fois, réaffirmé la prééminence, le sérieux et la crédibilité de l’Initiative marocaine d’autonomie, qui constitue l’unique solution à ce différend régional, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc. Ce faisant, explique le diplomate marocain, le Conseil de Sécurité a assumé sa responsabilité de préservation de la paix et la sécurité internationales, en confirmant la voie déjà tracée pour le règlement pacifique de ce différend régional, et à l’opposé, « la focalisation de l’Algérie et de certaines délégations, ici, à la 4ème Commission, sur une approche idéologique et désuète pour le règlement de la question du Sahara marocain, est détachée des réalités historique, politique, juridique et humaine de ce différend car elle reprend des thèses et des plans morts et définitivement enterrés ».
Concluant son intervention, O. Hilale a relevé qu’ « alors que le discours de l’Algérie s’accroche au passé, les résolutions du Conseil de Sécurité se projettent vers l’avenir, en œuvrant en faveur d’une solution politique à ce différend régional » Et c’est justement afin de prémunir l’ONU de cette dichotomie statutaire et de ce décalage politique, a-t-il rappelé, que les Pères Fondateurs de l’organisation internationale ont institué l’article 12 de la Charte des Nations Unies, qui interdit à l’Assemblée Générale et ses Commissions de faire des recommandations ou même d’examiner les questions inscrites à l’ordre du jour du Conseil de Sécurité.
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La question du Sahara devant la 4è commission : A l’ONU, O. Hilale met les points sur les « i »
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